C'est un calvaire à l'OM, il balance
Arnaud De Kanel

Ce dimanche soir, l'OM disputera le dernier match d'une saison marquée par de grosses turbulences face au Havre, nouveau club d'Andre Ayew depuis cet hiver. Une rencontre particulière pour le Ghanéen, lui l'amoureux de l'OM, qui a accordé un entretien au quotidien La Provence où il raconte pourquoi ce club et cette ville sont si différents des autres.  

L'OM s'apprête à défier Le Havre afin de clôturer cette saison 2023-2024 qui ne fut pas de tout repos. En se déplaçant en Normandie, les Phocéens vont retrouver un visage familier, celui d'André Ayew qui a disputé plus de 200 matchs sous les couleurs olympiennes. Invité à s'exprimer sur ce que représente le fait de jouer à l'OM dans une ville aussi passionnée que Marseille, le Ghanéen s'est livré. 

«Beaucoup de circonstances ont rendu cette saison difficile»

André Ayew a tout d'abord commenté la saison traversée par ses homologues marseillais. « Les joueurs ont eu quatre entraîneurs différents, ce n’était pas facile. Il y a eu beaucoup de blessures. Leur parcours en coupe d’Europe, avec cette demi-finale, est magnifique. Après, pour le championnat, l’OM se doit au minimum de se qualifier pour l’Europe. Beaucoup de circonstances ont rendu cette saison difficile. C’est loin d’être la pire, des joueurs ont commencé à comprendre ce qu’est l’OM ; on l’a vu contre Benfica ou à domicile », a confié le Ghanéen pour La Provence avant d'entrer plus en profondeur sur le poids que représente le fait de défendre les couleurs de l'OM

«La ville vit pour le club qui est le centre de l’attention»

« Pourquoi c'est si dur de jouer à l'OM ? Parce que la ville vit pour le club qui est le centre de l’attention. Quand l’OM gagne, la ville vit une bonne semaine, on le sent quand on sort. Quand ça ne va pas, la ville est calme. Il y a peu de clubs comme ça. Du coup, il y a énormément de pression et c’est très, très dur. Les gens vont travailler pour avoir un salaire et aller au stade. Ils donnent tout ce qu’ils ont dans leur poche ou leur cœur pour l’OM. Tout le monde ne le comprend peut-être pas. C’est pour cela que c’est dur. Tous les gros clubs ont la pression d’un peuple qui vit pour lui. Quand on perdait et qu’on allait en ville, la mémé de 70 ans nous disait qu’on avait fait n’importe quoi. Quand je perdais avec West Ham, les supporters n’étaient pas contents mais ce n’était pas la fin du monde. À Marseille, c’est presque la fin du monde. On est là pour faire plaisir au peuple marseillais. Il faut du temps pour le comprendre et avoir les épaules pour y faire face. Et ça ne changera jamais. Que le club soit dans une période financière magnifique ou difficile, les demandes du peuple resteront les mêmes. Il faudra toujours des solutions pour lui donner ce qu’il veut. On est obligé de toujours tout donner, de mouiller le maillot », a expliqué André Ayew. L'attaquant du Havre a été marqué par son passage à l'OM

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