F1 : Un poids lourd quitte Red Bull et se voit ailleurs !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

C’est un départ majeur qui se profile chez Red Bull. Arrivé en 2006, Adrian Newey partira au premier semestre 2025, de quoi semer le trouble sur l’avenir de l’écurie autrichienne. Le futur de l’ingénieur britannique s’écrit également en pointillé alors qu’il se dirige vers ses 66 ans. La retraite n’est toutefois pas envisageable à ses yeux.

Si Red Bull est encore en réussite sur les pistes, il y a davantage de turbulences en interne. Alors que l’affaire Christian Horner, accusé par une employée de l’écurie de « comportement inapproprié », avait déjà secoué l’écurie il y a quelques mois, c’est désormais au tour d’Adrian Newey de faire parler de lui, ce dernier ayant décidé de quitter Red Bull. À partir de 2025, c’est donc sans l’ingénieur qui a conçu les monoplaces qui ont survolé la F1 ces dernières années que l’équipe autrichienne entamera ses saisons. Un avenir trouble pour Red Bull, mais également Adrian Newey.

Encore quelques années dans la Formule 1 ?

Que fera Adrian Newey après ses longues années chez Red Bull ? Au cours d’un échange son ami et manager Eddie Jordan pour Oyster Yachts, l’ingénieur historique de l’écurie autrichienne s’est exprimé : « Si vous m'aviez demandé il y a 15 ans si j'envisageais sérieusement de changer d'équipe à l'âge de 65 ans, d'aller ailleurs et de faire encore quatre, cinq ans ou autre chose, je vous aurais répondu : "Vous êtes complètement fou". Je pense que plusieurs choses se sont produites en même temps. Mon père, qui était vétérinaire, était un grand passionné de voitures, il avait un petit atelier avec un tour, une fraiseuse, etc... Il avait l'habitude de bricoler, de modifier ses voitures et de jouer avec elles. Je pense que c'est là que les choses ont déteint sur moi. Quoi qu'il en soit, il voulait prendre sa retraite à 60 ans. Il a pris une semi-retraite à 62 ans, a déménagé avec ma mère dans le Yorkshire, a fait de la suppléance jusqu'à 65 ans, puis a pris sa retraite complète. Si je suis honnête, c'est un peu émouvant de le dire, mais il s'est un peu perdu dans sa retraite », confie le Britannique, qui s’imagine ainsi difficilement tourner définitivement la page au terme de son aventure chez Red Bull.

« A un moment donné, je repartirai probablement »

« J'ai demandé à deux des personnes que je respecte le plus, Bernie [Ecclestone] et Roger Penske, quel était leur secret. Ils n'ont jamais cessé d'avancer et, pour leur âge, ils sont d'une agilité phénoménale, tant sur le plan mental que sur le plan physique. Ils ont tous les deux dit que le cerveau est comme un muscle, qu'il a besoin d'exercice, et qu'il faut donc continuer à en faire. Et puis, honnêtement, je voulais travailler dans la course automobile, en tant que concepteur, depuis l'âge de huit ou dix ans, et j'ai eu la chance de réaliser cette ambition, d'obtenir ce premier emploi et de travailler dans la course automobile depuis lors. Chaque jour a été un bonus, j'aime ce que je fais, alors à un moment donné, je pense que je prendrai un peu de vacances et comme Forrest Gump l'a dit à la fin de sa longue course, 'je me sens un peu fatigué en ce moment', mais à un moment donné, je repartirai probablement », prévient Adrian Newey.

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