NBA : Lakers-Nuggets, l’opposition de style totale à l’Ouest
Kevin Laborde -
Rédacteur en chef adjoint
Diplômé à Bordeaux, titulaire de la carte de presse depuis 2009. Des débuts chez Sport24, puis L'Équipe, avant de rejoindre Le 10 Sport. Spécialiste foot, avec un profil orienté mercato, je suis également passionné par la NBA, LA Ligue, qui a tout compris. Incapable de rester insensible devant une étape du Tour de France.

Les Los Angeles Lakers ont composté leur ticket pour les finales de la conférence Ouest, la nuit dernière. LeBron James (30 points) et ses coéquipiers l’ont emporté contre les Warriors lors du match six de la série (122-101). Ils vont retrouver en finale de conférence, les Denver Nuggets de Nikola Jokic. Focus sur une opposition de style totale, made in NBA.

La saison 2022-2023 NBA continue son chemin et à l’Ouest, la grande ligue américaine a donné rendez-vous aux Denver Nuggets et aux Los Angeles Lakers en finale de conférence. La série débutera dans la nuit de mardi à mercredi, la semaine prochaine. Quelques heures après la Loterie de la Draft NBA, qui permettra au Français Victor Wembanyama de connaître sa future franchise. Une finale de conférence Ouest qui opposera donc des Nuggets, qui se construisent depuis 2014 contre des Lakers, reconstruits, eux, en février 2023. L’opposition de style est totale

Denver se construit depuis 2014

Si le terme de « mauvais élèves » serait certainement trop dur pour ces Lakers de LeBron James, celui de « bon élève » colle en revanche parfaitement à Denver. Depuis l’arrivée de Mike Malone à la tête de l’équipe en 2014, la franchise du Colorado construit. Lentement, mais sûrement. Grâce à un coup de génie lors de la Draft 2014 qui lui permet de récupérer le double MVP, Nikola Jokic en 41e position. Puis le prometteur Jamal Murray en 2016 (7e position) et enfin Michael Porter Jr. en 2018. Ce dernier choix était un véritable pari. Porter Jr. quelques mois plus tôt était annoncé comme le futur numéro un de la Draft. Mais la fragilité de son dos inquiétera finalement les équipes de la NBA qui lui préfèreront logiquement DeAndré Ayton, Luka Doncic ou encore Trae Young. Avec le choix 14, Denver tentera sa chance. Avec une certaine forme de réussite, encore une fois. Porter Jr. est en effet fragile, mais il commence à éclore en 2020. Et avec Murray et Jokic, la promesse d’un superbe trio en devenir ne fait plus vraiment de doute. Denver va d’ailleurs jouer les finales de conférences, dans la bulle d’Orlando en 2020, déjà contre les Los Angeles Lakers, futurs champions NBA.

Drafts et recrutements efficaces

La fragilité du dos de Porter Jr et la grave blessure au genou de Jamal Murray vont mettre un coup d’arrêt au projet des Nuggets par la suite. Mais hors de question de tout balancer dans le Colorado. Mike Malone reste en place. Jokic en profite pour s’imposer comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire et on continue de renforcer l’effectif à coup de bons choix. Toujours, sans trop faire de bruit (Aaron Gordon et Jeff Green en 2021, Kentavious Caldwell-Pope et Bruce Brown, Jr. en 2022…). La recette idéale pour débarquer en finale de conférence, sans (presque) trembler. Après avoir dominé de la tête et des épaules tout l’Ouest lors de la saison régulière.

Les Lakers reconstruits en février 2023

Pour les Lakers, l’histoire est totalement différente. Et aussi moins confidentielle. C’est en février 2023 que Rob Pelinka, le boss du secteur sportif des Lakers, se décide enfin à reconstruire l’effectif qui entoure LeBron James et Anthony Davis. La catastrophe Russel Westbrook prend fin et les bonnes idées s’enchainent pour la première fois depuis longtemps pour la franchise californienne, qui recrute D’Angelo Russell, Malik Beasley et Jarred Vanderbilt.
Les Lakers post-trade deadline n’ont plus rien à avoir avec ceux qui galéraient depuis le début de saison. Et Darvin Ham, arrivé sur le banc des Lakers en début de saison, n’a plus vraiment d’excuse. Le temps est court, mais les Lakers arrachent tout de même le Play-in (Timberwolves du Minnesota). Le début d’une campagne de playoffs durant laquelle la franchise de Los Angeles va se défaire Grizzlies de Memphis et donc, depuis la nuit dernière des Golden State Warriors.
Si résumé de cette façon, on pourrait donc penser à cet élève, pas très sérieux qui se prépare au dernier moment pour un examen final, il faut tout de même saluer l’efficacité de cette mise en route tardive. S’activer dans la dernière ligne droite, d’autres ont essayé. Et s’y sont souvent brûlé les ailes. Inutile de remonter trop loin dans le temps. Les Suns de Phoenix n’ont pas réussi ce pari du mois de février, eux, et viennent d’être corrigés par les Nuggets.

Le facteur LeBron James…

LeBron James a choisi son moment pour activer son meilleur mode et ce fut lors du match 6 contre ces Warriors qui l’ont tant fait souffrir tout au long de son immense carrière. Reste à savoir désormais si après les jeunes insolents de Memphis et son meilleur ennemi (Warriors), LBJ va continuer de marquer un peu plus l’histoire à 38 ans et s’offrir le premier de la classe ? Sur le papier, les Nuggets semblent favoris. Mais comment ne pas prendre en compte le facteur LeBron James, peut-être de moins en moins dominant, mais de plus en plus mystique. Et qui, en cas de titre cette année se rapprocherait encore un peu plus du meilleur élève de l’histoire de la NBA d’un point de vue individuel…

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