NBA - Wembanyama : «Il faut le bourriner»
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Annoncé comme le futur numéro 1 de la Draft, Victor Wembanyama a encore quelques matchs pour faire parler son talent en France. Étincelant depuis le début de la saison, Wemby a eu des rencontres plus difficiles à négocier. Certains coachs de Betclic Élite ont donné leurs astuces pour contenir la pépite française.

Sauf surprise, Victor Wembanyama devrait être le numéro 1 de la prochaine Draft. Une grande première pour un joueur français puisque le record actuel est détenu par Killian Hayes, 7ème. Avant de venir se tester en NBA, Victor Wembanyama montre tout son talent sur les parquets de Betclic Élite avec le maillot des Mets 92. 18 ans ou pas, Wemby comme il est surnommé, est quasi imprenable. Certains coachs de Pro A ont voulu partager leurs idées pour défendre sur la pépite tricolore.

Un plan anti Wembanyama ?

« Je ne sais pas s’il y a une recette miracle. A l’aller, on avait essayé de faire un plan Wembanyama en le trappant (prise à deux ou plus), en essayant, quand il avait la balle en haut, de l’orienter vers un côté », assume Rémy Valin à RMC Sport. « Finalement, il nous avait fait un match incroyable (32 points, 10 rebonds, 4 contres, 36 d’évaluation) malgré tout ça. Sur le deuxième match, on s’est moins posé la question. Comme on a deux intérieurs puissants que sont Johan Passave-Ducteil et Shevon Thompson, on l’a laissé dans les un contre un avec la consigne de vraiment l’impacter physiquement, de rentrer dans le duel en le poussant. Il était entré dans le duel physique et j’ai trouvé que ça ne lui avait pas réussi. On a dit à nos intérieurs qu’il fallait le bourriner, l’attaquer dans les jambes, dans le ventre, sur toutes ses prises de position: il faut l’impacter physiquement, le faire souffrir là-dessus », balance l’entraîneur de Fos-sur-Mer, bon dernier de Betclic Élite mais qui était parvenu à contenir Wembanyama

«Il a du mal à encaisser les gros costauds»

Jean-Denys Choulet, le coach de Roanne, a décelé l’un de ses points faibles. « Physiquement, il a du mal à encaisser les gros babars, les gros costauds. Chez nous, j’ai Silvio De Sousa qui est vraiment une bestiole. Quand Wembanyama va au contact, il explose », lance le technicien, sûr de sa tactique. Sylvain Lautié, l’entraîneur du SLUC Nancy Basket, estime de son côté qu’il n’est pas si facile de défier Victor Wembanyama physiquement : « Je le trouve assez courageux dans le jeu sans ballon. Il est toujours dans le mouvement et pas facile à trapper. Ce n’est pas facile de mettre un joueur physique sur Victor car il est toujours en mouvement, toujours dans l’évitement. C’est dur de l’impacter physiquement et de lui imposer un défi physique. Un peu comme au judo, il utilise la force de l’adversaire pour rebondir sur sa défense et enchaîner quelque chose derrière. Il est intelligent dans le jeu, il fait preuve d’une grande maturité ». Même si Wembanyama est étincelant, certaines équipes, dont Fos-sur-Mer et le SLUC, ont réussi à limiter son apport offensif. Les franchises NBA pourraient bien s’en inspirer dès la saison prochaine…

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