Cyclisme : Le crash test n'est pas encore passé pour Evenepoel...
Alexandre Higounet

En remportant la troisième étape en battant au sommet Jonas Vingegaard au sprint pour aller chercher le maillot de leader, Remco Evenepoel s’est assurément rassuré, lui qui avait une forte pression au départ de Barcelone. Pour autant, il ne faudrait pas en tirer de conclusions hâtives sur la suite de l’épreuve. Explication.

Au départ du Tour d’Espagne, Remco Evenepoel était sous haute pression du fait de son duel annoncé avec Vingegaard, quand bien même Patrick Lefévère, le patron de la Soudal-Quickstep, avait tenté de minimiser le sujet, déclarant aux médias belges : « La pression pour Remco ? De notre part, il n’en a pas. Mais vous savez comme moi que lorsque Remco annonce viser une place sur le podium à Madrid, c’est la victoire qu’il veut. Quand tu t’appelles Remco Evenepoel, tu es favori partout. Même quand Vingegaard est au départ ».

Il a vaincu Vingegaard au sprint lors de la première arrivée au sommet, mais…

Nerveux depuis le départ, signe qu’il a tout de même ressenti lui une pression, celle de devoir être au niveau du vainqueur danois du Tour sachant que son objectif est désormais tourné vers une victoire au Tour de France, Remco Evenepoel a pu se rassurer en dominant son rival lors du premier rendez-vous en montagne, remportant l’étape et allant chercher le maillot de leader.

… le vrai test sera ailleurs pour Evenepoel

Pour autant, il serait bien hasardeux d’en tirer des conséquences pour la suite. D’une part, Jonas Vingegaard, de son propre aveu, n’était pas dans une grande journée, comme relayé dans cyclismactu.net : « Je n'ai pas vécu ma meilleure journée, mais ça fait partie du jeu. Vous ne pouvez pas avoir vos meilleures jambes tous les jours, et c'est donc pour cela que je peux me satisfaire de la deuxième place. Remco (Evenepoel) mérite sa victoire, et de mon côté, je pense que j’ai obtenu le meilleur résultat possible ». D’autre part, et c’est bien le plus important, ce n’est pas là, au bout de trois jours, que l’on attend Evenepoel, dont on sait qu’il est très fort sur des étapes de montagne relativement resserrées et n’allant pas au-dessus de 2000 mètres. Le vrai test pour le Belge sera de savoir s’il sera en mesure de lutter trois semaines avec Vingegaard, sans trou d’air, notamment lors de longues et éprouvantes étapes de montagne allant en haute altitude.

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