Cyclisme - Madiot : « La FDJ peut tout gagner »
La rédaction

Galvanisée par une année 2014 historique, l’équipe de la Française Des Jeux dirigée par Marc Madiot déborde d’ambition et souhaite une nouvelle fois frapper très fort en 2015 avec des objectifs très précis : gagner.

La FDJ est née il y 19 ans déjà. Que de chemin parcouru… ?C’est effectivement une très belle histoire. Je me souviens d’une époque où l’on qualifiait les équipes françaises de ringardes, j’entends encore ceux qui le disaient… Et aujourd’hui, je peux vous dire à quel point je suis fier de pouvoir présenter cette équipe et les résultats qu’elle peut avoir.

On sent que les valeurs de ce « groupe » sont très importantes pour vous ?
Bien sûr ! Il n’y a qu’à voir le nouveau maillot de cette année : il n’y a aucune publicité dessus parce que nous sommes fiers que ce que nous représentons. Nous avons ce maillot tricolore avec nous, porté par Arnaud Démare. Ces couleurs sont vitales dans ce que nous voulons représenter, dans ce qui nous motive, encore plus avec les récents événements.

La nouvelle équipe présente une équipe avec énormément de coureurs français. C’est aussi une fierté ?
Sur les 29 coureurs, 25 sont Français. Et surtout, 17 sont passés professionnels avec la FDJ. C’est ça notre fierté. Nous voulons grandir, progresser et nous installer avec les meilleurs. Nous ne sommes pas une équipe qui se contente de mettre un chèque sur la table pour recruter. J’ai entendu ça, c’est totalement faux. Nous formons des jeunes et nous faisons émerger ces « produits maison ».

« PARIS-ROUBAIX ME FAIT VRAIMENT VIBRER »

Kévin Reza fait partie des exceptions puisqu’il n’a pas été formé par la FDJ et vient de vous rejoindre ?
Kévin nous a rejoint parce qu’il avait très envie de venir. C’est un garçon en qui nous croyons beaucoup et nous sommes très contents de l’avoir parmi nous.

Après une année 2014 couronnée de succès, on vous imagine ambitieux pour la suite. Vous allez viser des victoires à chaque grand rendez-vous, même sur le Tour de France ?Il y a 10 ou 15 ans, lorsqu’on me demandait si nous pouvions gagner le Tour, je répondais qu’on ne pouvait pas, que c’était inabordable. Depuis environ deux ans, je réponds que nous pouvons espérer un top 10. Aujourd’hui, sans dire que nous visons la victoire finale, je réponds un peu comme le ferait Guy Roux en disant qu’on espère une 5, 6, 7 ou 8e place… Mais oui, aujourd’hui, nous pouvons tout gagner.

En tant que Directeur Sportif, vous avez certainement des objectifs plus précis, plus personnels ?
C’est vrai qu’il y a deux courses auxquelles je tiens particulièrement. Le championnat de France, tout d’abord. Cette course fait désormais partie des meubles à la FDJ, puisque nous l’avons remporté plusieurs et notamment l’an passé. Donc j’espère bien que nous conserverons cela. Et puis, il y a une course qui me fait vraiment vibrer, c’est Paris-Roubaix. J’espère qu’Arnaud (Démare) ira nous la chercher. Ce serait vraiment bien (sourire).