Cyclisme : Alaphilippe-Evenepoel, Lefévère recadre...
Alexandre Higounet

Patrick Lefévère, le patron de l’équipe Soudal-Quickstep, s’est exprimé en fin de semaine dernière au sujet de la saison de Remco Evenepoel. Et les réflexions ouvertes par le boss de la formation belge pourraient bien marquer un revirement stratégique notoire par rapport aux axes développés ces derniers mois. Analyse.

En fin de semaine dernière, Patrick Lefévère, le manager général de l’équipe Soudal-Quickstep a accordé une interview au média belge La Dernière Heure, au cours de laquelle il est revenu sur la saison de Remco Evenepoel, et notamment sur son méchant trou d’air lors de la grande étape pyrénéenne de la Vuelta, mettant à terre son objectif de victoire au général.

« On a encore des doutes sur le niveau que Remco peut atteindre au Tour »

Lefévère a notamment expliqué, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : «  Je pense que c'était une combinaison de différents facteurs. Remco (Evenepoel) a beaucoup couru cette année et il n’a probablement pas pris assez de temps pour se remettre de son infection au Covid contractée sur le Tour d'Italie ». Mais surtout, le boss de la Soudal-Quickstep a lui-même reconnu avoir un léger doute sur la capacité du champion belge à remporter un jour le Tour de France, sa grande ambition pour les saisons à venir à commencer par l’an prochain : « On a encore des doutes sur le niveau exact qu'il peut atteindre sur le Tour de France contre des gars comme Vingegaard et Pogacar ».

Un rééquilibrage stratégique apparaît logique

En affichant publiquement ses doutes, Lefévère valide les analyses développées depuis plusieurs semaines par le10sport.com sur le manque de fiabilité de Remco Evenepoel en haute montagne, a fortiori lorsqu’il lui faudra affronter des ténors comme Vingegaard, Pogacar et Roglic. Si Lefévère reconnaît un doute, il remet alors de lui-même en question la stratégie du « Tout Evenepoel » qui avait été instaurée il y a quelques mois au sein de l’équipe belge, stratégie l’ayant poussé à questionner l’avenir de Julian Alaphilippe, dont le salaire important cadrait mal avec les besoins financiers liés à la nécessité de recruter des lieutenants de haute montagne XXL pour le champion belge. Au final, seul Landa est arrivé et Julian Alaphilippe semble avoir été réinstauré comme chef de bande pour les Flandriennes. Le signe qu’au-delà des mots, un rééquilibrage stratégique semble bel et bien en cours au sein de la Soudal-Quickstep.

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