Tour de France : Les 5 fois où il y a eu une surprise sur les Champs
Alexandre Higounet

L’histoire du Tour de France démontre que l’arrivée sur les Champs-Elysées, généralement p romises aux sprinteurs, peut parfois réserver quelques surprises, et parfois même un renversement total de la course. Le10sport.com vous raconte les cinq moments sur les Champs ayant été le théâtre des plus grandes surprises.Avec parfois des noms prestigieux impliqués.

1979

En 1979, on assiste contre toute attente à une terrible bagarre dans la Vallée de Chevreuse, Hinault répondant à un démarrage de son dauphin au général Joop Zoetemelk, ce qui lance un mouvement de grande envergure. Le peloton sera cassé en plusieurs tronçons, qui ne se reformeront pas avant l’arrivée. Devant, le duo Hinault-Zoetemelk s’est envolé et lesdeux hommes concluront leur duel sur les Champs-Elysées. 

Grande bagarre entre les cadors du peloton

Et c’est une nouvelle fois Bernard Hinault qui l’emporte, maillot jaune sur le dos, pour ce qui constitue probablement l’étape la plus folle pour une arrivée en ligne sur les Champs-Elysées. Le premier peloton arrivera plus de 2 minutes derrière les deux champions, alors que le second peloton accusera lui un débours de plus de 7 minutes. Un duo de lâchés, Bruno Leali et Bernard Alfonsel, arrivera lui avec 19 minutes et 13 secondes de retard. Cela en dit long sur l’intensité de la course qui eut lieu ce jour-là !

1982

Autre configuration en 1982, mais même vainqueur : Bernard Hinault. En effet, l’étape arrive cette année-là en sprint massif, mais c’est encore le champion français, toujours maillot jaune sur le dos, qui règle les meilleurs sprinteurs du peloton, dont Sean Kelly, pour lever les bras sur la ligne d’arrivée. Pour ce qui constitue probablement la seule victoire au sprint d’un maillot jaune sur les Champs-Elysées !

1989

En 1989, l’arrivée sur les Champs-Elysées participe à la grande légende du Tour de France, puisque c’est au terme de ce contre la montre entre Versailles et Paris, avec une arrivée sur la plus célèbre avenue du monde, que Greg Lemond renversa la situation et arracha le dernier jour le maillot jaune des épaules de Laurent Fignon, pour huit petites secondes, soit le plus petit écart entre le premier et le deuxième dans l’histoire du Tour.

Fignon-Lemond, l’histoire s’écrit sur les Champs

L’épisode dramatique pour Fignon marqua à vie le champion français, qui y gagna certes une popularité énorme, la France entière pleurant avec lui, mais qui lui fît regretter à vie de ne pas avoir remporté son troisième Tour de France cette année-là. 

1994

L’édition 1994 de l’arrivée sur les Champs-Elysées fût aussi marquante car on n’assista pas à une arrivée au sprint, ce qui ne se produit quasiment jamais dans l’ère moderne. Un coup à cinq parti à quelques tours de l’arrivée résista en effet au peloton pour finir avec une vingtaine de secondes sur la ligne. 

Seigneur surprend les sprinteurs !

Et à ce petit jeu, c’est un Français qui se dégagea pour aller chercher la victoire, Eddy Seigneur, qui devança ses compagnons d’échappée, Frankie Andreu, Bo Hamburger, Jorg Muller et Arturas Kasputis.

2005

En 2005, pour les premiers adieux de Lance Armstrong, qui achevait alors son septième Tour de France victorieux - avant que l’histoire ne finisse par le rattraper une bonne décennie plus tard -, on assista là aussi à la victoire d’un homme détaché. Alexandre Vinokourov démarra en effet dans le dernier tour, en compagnie de McGeeKrivstov et Cancellara, pour partir dans la dernière ligne droite et conserver quelques mètres d’avance sur le peloton.

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