Voeckler victime de chantage
La rédaction

Jean-René Bernaudeau tarde à trouver un repreneur pour sa formation. Le manager tient malgré tout à retenir ses coureurs jusqu'au dernier moment quitte à employer des méthodes peu reluisantes.

L’image du cyclisme en a encore pris un sacré coup cette semaine avec la révélation du contrôle positif d’Alberto Contador. L’affaire Voeckler ne donne pas un meilleur aperçu des mœurs de ce sport. En quête d’un repreneur pour sa formation BBox, Jean-René Bernaudeau a demandé à la plupart de ses coureurs d’attendre le dernier moment pour se résoudre à rejoindre une autre équipe.

Le manager a dû être réconforté par la fidélité de ses coureurs mais il a une curieuse façon de les récompenser. Très courtisé, Thomas Voeckler s’était résolu à rejoindre Cofidis. Mais Bernaudeau a passé un coup de fil au champion de France pour le retenir. Eric Boyer, manager de Cofidis, indique que Bernaudeau aurait passé à son coureur un repreneur possible au téléphone avec pour message si tu restes, le repreneur vient, si tu pars, l’équipe va à sa perte.

«Thomas m'a appelé. Il était gêné vis-à-vis de moi et m'a demandé d'attendre jusqu'à samedi. Mais il était surtout secoué. Qui ne le serait pas ? Je trouve cette façon de le faire culpabiliser franchement limite, pour ne pas dire dégueulasse. De toute façon, si l'équipe repartait avec ce repreneur, ce ne serait pas de la meilleure des façons », regrette Boyer dans Sud-Ouest. Officiellement, Voeckler est encore lié avec Bernaudeau mais le manque de tact de ce dernier pourrait vite le faire changer de formation.