Chelsea : La drôle de première journée de Benitez
La rédaction

Rafael Benitez est le nouvel entraîneur de Chelsea après le licenciement de Roberto Di Matteo. L’affaire Clattenburg, supporters réticents à sa venue, la situation chaotique du club, sa première journée chez les Blues fut agitée.

Premier entraînement à Cobham
Rafael Benitez a tout d’abord fait connaissance avec son nouveau groupe lors d'un entraînement pendant lequel il est apparu concentré et soucieux d’expliquer dans les détails les exercices tactiques. Fernando Torres, son ancien protégé, était particulièrement attentif aux conseils de son ancien coach chez les Reds. Pas le temps de cogiter pour Benitez qui affronte Manchester City à Stamford Bridge pour son premier match.

Régler l’affaire Clattenburg au plus vite
Après la pelouse, direction le centre de presse pour la présentation officielle. Accompagné du nouveau maillot, Benitez est resté évasif sur son avenir à Chelsea. On sait que le nom de Pep Guardiola résonne dans les couloirs de Stamford Bridge. « Je me fiche de mon contrat de courte durée. Ce que j'ai en tête, c'est de gagner chaque match. Nous verrons après ce qu'il se passera » a-t-il commencé par expliquer. Le dossier brûlant auquel doit se confronter l’ancien champion d’Europe (Liverpool en 2005) concerne un arbitre. Monsieur Clattenburg plus précisément. Accusé par plusieurs joueurs de Chelsea d’avoir proféré des insultes racistes lors du match de Premier League contre Manchester United (2-3), l’arbitre Mark Clattenburg a été blanchi par la Fédération anglaise de football (FA) ce jeudi. La FA a expliqué que « l'enquête sur la faute supposée de M. Clattenburg était conclue et qu'aucune action disciplinaire ne sera prise contre lui ». L’arbitre réclamerait des excuses du club. Rafael Benitez doit donc gérer un dossier alors qu'il n’était pas sur le banc des Blues mais il ne s’est pas défilé devant la presse anglaise. « C’est mon premier jour et je viens juste d’arriver. Je suis allé directement à l’entraînement et je n’ai pensé qu’à l’équipe et à ce que je veux faire avec elle. J’aimerais me concentrer sur les questions de football si possible. » s’est-il déclaré. D’un revers de main, l’Espagnol a su faire taire la polémique là où Di Matteo avait jeté de l’huile sur le feu.

Les supporteurs hostiles
Alors que l’on a pu croiser la chanson anti-Benitez sur la toile depuis sa nomination, l’Espagnol de 52 ans ne s’est pas montré inquiet par l’ambiance hostile qui entoure son arrivée. « On n’a pas besoin d’agiter le patriotisme de nos fans. Nos supporteurs sont toujours là avec leur cœur et c’est ce dont nous avons besoin. C’est la passion des supporteurs qui nous aide à gagner les matchs, pas le patriotisme » a-t-il tempéré faisant ainsi front à certains fans des Blues venus faire part de leur mécontentement sur la route de Stamford Bridge.

Les objectifs fixés par Abramovitch
Le soir venu, Benitez a rencontré le président Roman Abramovitch avec lequel il a pu parler de son contrat. Et là encore, l’Espagnol a fait preuve de courage devant les journalistes. « La Premier League serait évidemment un trophée d’envergure parce que je sais à quel point il est difficile de le gagner. Si vous avez une opportunité comme cela, il faut savoir la saisir. Je m’en fiche des termes de mon contrat. Je dois gagner chaque match ». 

Par Arnaud Boisteau