Montpellier peut-il tout perdre ?
La rédaction

Battu à Nancy samedi en Ligue 1 (0-1), éliminé de la Coupe de France par le GFCO Ajaccio cet après-midi (0-1), Montpellier vit une semaine compliquée. Et si les Montpelliérains ne venaient pas de tout perdre ?

Louis Nicollin doit faire la moue ce soir. Douze ans après la dernière victoire de Montpellier en Coupe de France, l’emblématique président du MHSC rêvait de ramener le trophée pour la troisième fois dans l’Hérault cette année. Fin décembre, alors que Montpellier restait sur une série de trois matchs sans victoire en Ligue 1, il avait même clairement affiché sa préférence : la Coupe de France plutôt que la deuxième place en Ligue 1. « Champion d'automne, je m'en bats les rouflaquettes. Je préfère gagner la Coupe de France. Terminer sixième ou septième et gagner la Coupe de France, là, je suis heureux, avait-il indiqué. Vous savez quand vous êtes premier ou deuxième, c'est toujours une souffrance. Vous savez que vous ne serez pas champion de France, mais dans votre for intérieur, vous vous dites, on ne sait jamais, on peut faire ceci, on peut faire cela, vous avez un stress terrible. »

Un non-match complet !
Irréprochable jusque-là cette saison, Montpellier est complètement passé à côté de son quart de finale face au GFCO Ajaccio, deuxième de National, cet après-midi. Les joueurs de René Girard étaient pourtant prévenus : le déplacement en Corse n’avait rien d’une sinécure. Ils sont tombés dans le piège de François-Coty. Malmenés par une courageuse et combative équipe du Gazélec, Olivier Giroud et les siens ont tout simplement réalisé un non-match. Si quatre jours plus tôt, ils n’avaient pas été aidés par l’arbitrage de Philippe Kalt à Nancy (0-1), ils ne peuvent s’en vouloir qu’à eux-mêmes cet après-midi. A aucun moment, ils n’ont semblé concerner, balançant une rencontre largement à leur portée. Et c’est bien là le plus dérangeant. Bilan : pour la première fois de la saison, Montpellier enchaîne deux défaites consécutives. En quatre jours, ils viennent de lâcher un point dans leur duel à distance avec le PSG en Ligue 1, et surtout la Coupe de France. Et le calendrier qui les attend n’est guère rassurant. Saint-Etienne se profile samedi à la Mosson, puis l’OM le week-end d’après au Vélodrome. Ce n'est pas encore le feu, mais Montpellier est à un tournant de sa saison.