Girard - Nicollin : Le best-of des petites phrases
La rédaction

A Montpellier, la parole est franche et la verve de vigueur. René Girard a une nouvelle fois fait étalage de son sens de la formule en qualifiant les adversaires du PSG en Ligue des Champions de « Pink Floyd de Kiev ». L’entraîneur héraultais, qui n’en est pas à son coup d’essai, a appris d’un autre grand admirateur de la langue de Molière en la personne de Louis Nicollin. Best-of des plus belles perles entendues du côté de la Paillade.

René Girard

La plus récente : René Girard s’enerve après le match nul de son équipe face à Saint-Etienne ce vendredi (1-1) et considère injuste de disposer d’un jour de récupération de moins que le PSG après les rencontres de Ligue des Champions :

«Je préfère prendre un point que rien du tout. Mais je persiste à dire que ce n’est pas bien de faire rejouer une équipe vingt-quatre heures avant les autres. Ce qui m’inquiète, c’est qu’on ne joue pas le jeudi. Tout le monde rigole quand je dis ça, mais c'est scandaleux de jouer le vendredi. Cela fait longtemps que je dis que ce sera difficile. On a joué Arsenal, une des plus grandes équipes en Europe, pas les Pink Floyd de Kiev ! On a moins de récupération, c’est complètement illogique. Où est l'équité ?»

La plus institutionnelle : Entraîneur de l’Equipe de France Espoirs, René Girard a entretenu des rapports tendus avec les dirigeants de l’époque :

« Pour des gens qui donnent des leçons de communication... Houllier voulait mettre Mombaerts à ma place. Je suis allé voir les trois intéressés, Escalettes, Houllier et Domenech. Ils savent ce que j'en pense. Quand Houllier m'a emmerdé, je lui ai dit “va te faire...” »

La plus médiatique : S’il est bien une personne que René ne supporte pas, c’est bien Pierre Menès, journaliste acide de Canal + :

«Dès que c’est fini ou avant que le match commence, il y a une personne un peu imposante que je n’ai pas envie de voir, sourit-il. C’est dommage, j’aime bien le foot, mais il y a des gens qui me…»

La plus lyonnaise : Si l’on connaissait les talents de Jean-Michel Aulas en ce qui concerne les joueurs adverses, celui de René Girard est resté méconnu jusqu’à cette intervention musclée contre deux lyonnais.

« Si Belhanda doit se faire expulser, alors la faute commise sur Utaka qui partait seul au but en première période mérite aussi le rouge ou alors je n'y comprends plus rien au football. Nous n'avons rien appris ce soir, si ce n'est qu'il y en a qui parlent beaucoup. Il y en a quelques-uns qui feraient mieux de fermer leur clapet car ils parlent plus qu'ils ne courent. Je pense à Pjanic et à Bastos. A un moment donné, il faut respecter les gens. J'ai demandé à Pjanic d'être respectueux. Je pense qu'il y a des paroles qu'on peut ravaler facilement. Il a été très irrespectueux et chambreur. »

Louis Nicollin

La plus couillue : Face à Auxerre en 2009, « Loulou » n’apprécie pas que Benoit Pedretti ait provoqué l’expulsion de Tino Costa :

«Pedretti a tout commandé sur le terrain, mais celui-là, quand il viendra à Montpellier, on va s'en occuper. Ce type est une petite tarlouze! »

La plus intelligente : A la lutte avec Paris pour le titre, Louis Nicollin exprime son opinion sur le recrutement de Carlo Ancelotti au poste d’entraîneur :

« Je préfère Courbis à Ancelotti ! Il faut être « jobard » pour prendre ce type. S’il ne coûte pas cher, ça va mais 500 000 euros mensuels… je crois rêver. Je ne vois pas ce qu’il a de plus. Il a gagné des titres mais il avait de la came. Les grands entraîneurs sont ceux qui gagnent des titres avec des demi-bons. Avec Courbis, on est monté en Ligue 1 avec des demi-mongoliens. »

La plus moqueuse : Tenant toujours tête à l’ogre parisien, Montpellier est proche de l’exploit même si « Loulou » feint de ne pas y croire :

« Montpellier champion de France ? Mais si je suis Marseille, Paris, Lyon, Lille ou Rennes, je me poignarde le cul avec une saucisse ! Quelle honte ce serait pour eux ! »

La plus classe : Pour finir ce best-of en beauté, voici une phrase prononcée en 2007 par le président du MHSC et qui pourrait convenir à la situation actuelle du club :

« Mes joueurs, je les paie plus cher que mes maîtresses. Et mes maîtresses au moins, elles me régalent la chique »