PSG : les chantiers d’Ancelotti
La rédaction

En manque de repères en début de partie, le PSG s’est quelque peu repris par la suite, sans réellement se montrer dangereux. Sans forcer, le Milan AC s’est logiquement imposé (1-0). Carlo Ancelotti a encore du travail.

Un trident offensif… esseulé
Tous les deux alignés en soutien de Guillaume Hoarau en première période, puis de Mevlut Erding après le repos, Javier Pastore et Nenê ont beaucoup combiné ensemble, montrant des signes de complémentarité très encourageants. C’est indéniable, les deux hommes se trouvent de mieux en mieux, et, surtout, de plus en plus. Mais le trident offensif parisien a souvent paru bien esseulé, ne se montrant que par intermittence dangereux devant le but d’Amelia, puis d’Abbiati. Il aura fallu attendre le dernier quart d’heure, finalement, sous l’impulsion d’un très bon Nenê, sur la lancée de sa fin d’année 2011, pour voir le PSG prendre enfin d’assaut la cage milanaise. Mais sans toutefois marquer le moindre but…

Un système à revoir
Pour sa première à la tête du PSG, Carlo Ancelotti avait décidé d’imposer sa patte d’entrée. Exit le 4-2-3-1 de Kombouaré, passage à un 4-3-2-1 qu’il affectionnait déjà au Milan AC. Une nouveauté pour le moins intéressante. Mais dans ce nouveau schéma, la coupure a trop souvent semblé très nette entre les trois de devant, et les sept autres. Comme dans le 4-2-3-1 d’Antoine Kombouaré… Le manque de repères fut bien évidemment criant lors du premier quart d’heure, mais la suite fut bien plus encourageante. Notamment les trente minutes suivantes, ainsi que le dernier quart d’heure de la rencontre. Matuidi, Ménez, Chantôme et Gameiro faisaient surtout défaut, les trois recrues envisagées (Pato ? Kaka ?) aussi. Un schéma à revoir, en tout cas, avec tout ce monde. Pourquoi pas contre Toulouse, le 14 janvier, pour la reprise de la Ligue 1.

Une défense toujours en chantier
Même avec Carlo Ancelotti, le secteur défensif est toujours en chantier. Sur l’unique but de la rencontre, inscrit par Alexandre Pato au terme d’un bon travail de Zlatan Ibrahimovic (4e), la défense parisienne est apparue pour le moins passive et apathique. « Il y a un manque de prise de responsabilité, de rigueur défensive. Le premier but en est la preuve », a judicieusement fait remarquer Youri Djorkaeff au micro d’Orange Sport. Le double changement du technicien italien à la pause, modifiant complètement sa charnière : Sakho-Bisevac par Lugano-Camara, montre bien l'étendue du chantier en cours. Mais aucune des deux ne s’est réellement montrée à son avantage au cours de la partie… Sérieux défensivement, Siaka Tiéné, positionné à gauche n’a quasiment rien apporté offensivement, contrairement à Ceara, aligné sur le côté droit. Heureusement pour les Parisiens, Salvatore Sirigu, puis Nicolas Douchez ont sauvé à plusieurs reprises le PSG.

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