AJA : Pourquoi la méthode Guy Roux fait polémique
La rédaction

Nommé entraîneur de l’AJ Auxerre ce lundi, Bernard Casoni aurait profité des faveurs de Guy Roux pour obtenir ce poste après le renvoi de Jean-Guy Wallemme. Un procédé qui dérange dans le football français.

La rencontre mystérieuse

Bernard Casoni était-il réellement le premier choix de Gérard Bourgoin, le président de l’AJ Auxerre, pour prendre place sur le banc ? A en croire L’Equipe, rien n’est moins sûr. Le quotidien annonce dans son édition de lundi que le technicien de 51 ans aurait en réalité été le choix de…Guy Roux, alors que ce dernier n’occupe plus de fonction officielle au sein du club. Les trois hommes se seraient d’ailleurs entretenus vendredi, à l’hôtel Mercure, afin de boucler rapidement l’arrivée de Casoni. Et les méthodes de Roux sont une nouvelle fois placées au centre du débat.

L’UNECATEF s’en mêle

L’Union Nationale des Entraîneurs et Cadres Techniques professionnels du Football s’était déjà saisi du dossier en fin de semaine dernière, en diffusant un communiqué cinglant à l’encontre de Guy Roux : « Dans les circonstances difficiles que connaît l’A.J Auxerre, il n’y a donc pas à s’offusquer outre mesure – même si on le déplore- que le Président Bourgoin commence à se demander si ce n’est pas le moment de créer le fameux et fumeux « choc psychologique ». Mais qu’un retraité du club, de surcroît ancien entraîneur, qui a lutté contre le limogeage des entraîneurs en cours de saison et de contrat, se mette de la partie et aille frapper à la porte des entraîneurs disponibles pour le compte de son ancien club, cela dépasse l’entendement ». La problématique est posée...

Amour du club ou mauvaise influence ?

Entraîneur de l’AJA durant 44 ans, Guy Roux a conservé un regard proche sur les coulisses du club depuis son départ en 2005. Pas surprenant donc que l’ancien maître à penser de la maison bourguignonne fasse jouer ses réseaux dans un intérêt collectif, comme ce fut apparemment le cas avec Casoni. Mais comme le précise l’UNECATEF, il avait lui-même été un grand défenseur des entraîneurs limogés par le passé et se retrouve désormais à pousser Jean-Guy Wallemme vers le sortie. Un comportement qui dérange, même si le retraité de 74 ans continue de mettre la main à la pâte avec ce club qu’il avait lui-même monté au sommet.

Par Guillaume de Saint Sauveur