OM : et si cétait Anigo ?
La rédaction

Le remplacement de Didier Deschamps va occuper les dirigeants marseillais dans les jours qui viennent. Le nom de Frédéric Antonetti a été évoqué par lemonde.fr. L’équipe évoque ce mercredi les profils d’Elie Baup et d’Antoine Kombouaré, même si ce dernier serait d’après nos informations en train de finaliser des discussions avec le club saoudien d’Al-Hilal. Reste une autre solution qui présente l’avantage d’être nettement moins onéreuse et déjà sous la main : José Anigo. Dans le courant du mois de février, le directeur sportif, évoquait son désir de revenir sur un banc de touche. Il y a quelques semaines, le 10 Sport avait contacté Laurent Spinosi, adjoint de José Anigo quand il entraînait l’OM, Laurent Batlles, joueur marseillais de cette époque et Christophe Bouchet, qui était alors président du club, pour recueillir leurs avis sur la question.

Christophe Bouchet : « L’OM aura besoin de lui, peut-être même comme entraîneur »

« Il a été joueur, il a une bonne expérience de coach, il a maintenant l’expérience de directeur sportif… franchement, on peut difficilement faire mieux comme profil. Il a toutes les qualités requises pour être un grand entraîneur. José est un affectif, un vrai. Il se donne sans compter. S’il se donne dans un projet, il le fait à fond mais il faut qu’il partage complètement le projet qui lui est proposé. Il faut qu’il se sente au centre du projet. José n’a pas une âme de mercenaire. Il a l’âme d’un bâtisseur, ce n’est pas l’homme d’une saison ou d’un coup. L’OM aura besoin de lui, peut-être même comme entraîneur. Marseille est dans une situation qui n’est pas facile avec une concurrence économique très forte avec Lille, Lyon ou Paris. Il y a de grandes chances que la décennie qui s’ouvre soit moins bonne que celle qui vient de se terminer. À un moment ou à un autre, les gens auront besoin de sa vitalité. Reprendre le poste d’entraîneur à l’OM sera compliqué mais il a fait preuve d’un talent professionnel et politique qui force le respect depuis quelques années. »

Laurent Spinosi : « Il peut encore être un grand entraîneur »

« Je le connais très bien comme entraîneur. Je sais comment il peut tirer un groupe vers le haut. Normalement, il aurait dû continuer, c’est un mec qui aurait pu faire une super carrière d’entraîneur. Il peut encore être un grand entraîneur, j’en ai toujours été persuadé. José, quand il dit un truc, les gens sont capables de monter au sommet pour lui. Tout le monde n’a pas cette faculté. Il a ce truc, c’est un vrai leader et en plus tu as envie de tout donner pour lui. Il arrive à tirer le maximum de son groupe, il sait où faire jouer les mecs pour qu’ils soient bons. Moi je l’aurais bien vu revenir un jour au poste d’entraîneur à Marseille. Mais ce n’est que mon avis et cela ne regarde que moi. C’est compliqué, c’est sûr mais c’est compliqué partout, tu perds deux matchs on va te virer, c’est dur pour tout le monde. Marseille, il l’a fait et il l’a bien fait quand il y était. Peut-être qu’il n’en a pas envie mais, moi, j’aimerais le revoir là. »

Laurent Batlles : « Aujourd’hui, le terrain lui manque peut-être »

« Il a essayé de créer un groupe de joueurs autour de lui qui lui ressemblait. Il voulait des joueurs qui ne lâchaient rien sur le terrain et en dehors, il rigolait tout le temps avec nous, il était très proche des joueurs. Quand il a décidé d’arrêter après le match de Paris en Coupe de la Ligue, ça a été très dur pour l’ensemble du groupe parce que nous avions tous envie de continuer avec lui. José a une âme d’entraîneur, il parvient à faire passer des messages et nous a fait obtenir des résultats. Aujourd’hui, le terrain lui manque peut-être et c’est pour cela qu’il en parle. Il a toutes les qualités pour être un grand entraîneur. J’ai vécu de grands moments avec lui. En fait le staff faisait partie du groupe et le groupe faisait partie du staff. C’était vraiment une osmose entre tout le monde. »