OM : les plans pour remplacer Gignac
La rédaction

L’été indien est bel et bien terminé du coté de Marseille. Après 7 victoires de suite, l’OM vient d’enchaîner 2 défaites et un match nul. Pire, à l’image de son club, André-Pierre Gignac a subi un coup d’arrêt en se blessant, laissant Elie Baup seul face à ses choix.

Les sceptiques l’avaient prédit. L’Olympique de Marseille était en surrégime, son début de championnat tonitruant allait faire exploser l’équipe à un moment donné. Surtout, l’effectif maigre et peu étoffé allait poser problème. Aujourd’hui, le poste d’attaquant est au centre de toutes les interrogations, et la course à la succession de l’efficace Gignac est ouverte.

Loïc Rémy, une évidence pas si limpide
Pas de panique diront les plus optimistes. Gignac blessé, c’est l’occasion d’installer le meilleur buteur olympien des deux dernières saisons à son poste, Loïc Rémy. Auteur de 27 buts en 60 matchs en deux saisons de Ligue 1, l’international tricolore est peut être même le véritable numéro 1 du club. Mais d’autres chiffres sont tenaces, et ils sont hélas bien plus favorables à APG. Rémy, c’est 2 buts en 10 matchs cette saison, contre 8 buts en 15 rencontres pour « Dédé ». Mais surtout, c’est un zéro pointé en championnat. Une maladresse plutôt inhabituelle pour le joueur. Evidemment, l’attaquant a été longtemps blessé et le club ne cède pas à la panique, ni les observateurs…pour le moment. « Ce n’est pas un très grand technicien mais il compense par sa pointe de vitesse, a estimé Pierre Ménès dans l’émission Les Spécialistes Ligue 1. Dans 2-3 matchs, s’il continue comme ça, on pourra vraiment s’inquiéter mais pas pour l’instant même si l’on voit bien qu’il n’est pas dans une confiance totale. » Annoncé partant plusieurs fois, contre son gré, Rémy va de nouveau se sentir important et indispensable, un paramètre primordial pour un buteur. Mais malgré tout, l’OM ne peut pas tout miser sur l’Antillais. En effet, sa fragilité musculaire, si elle n’est pas chronique, incite à l’extrême prudence, et les nombreuses sorties à venir vont obliger Elie Baup à miser sur d’autres chevaux que son pur-sang. Sous peine de se retrouver complètement dépourvu, l’hiver venu.

Intégrer pleinement Jordan Ayew ou enfin lancer Omrani
Les 6 semaines d’indisponibilité de Gignac peuvent être l’occasion de voir plus souvent un autre jeune talent, Jordan Ayew. Boudeur, parfois irritant, on ne peut néanmoins pas enlever au jeune homme son talent. Auteur de 4 buts en 15 matchs toutes compétitions confondues, mais en étant très rarement titulaire et surtout en difficulté au Vélodrome, il aura l’occasion de démontrer sa qualité en coupe ou en Europa League. Responsabilisé, comme il le réclame depuis plusieurs saisons, le cadet de la fratrie aurait alors les coudées franches pour gagner sa place et bousculer la hiérarchie.

Une attaque sans vrai n°9 ?
Troisième larron, Billel Omrani est pour l’instant très discret. Entré pour un bout de match en coupe d’Europe, il n’a pour l’instant pas eu l’occasion de s’illustrer. Mais un but marqué ce weekend sur coup-franc avec la réserve alertera peut être le staff olympien (Gignac l'a d'ailleurs chaudement félicité sur Twitter). Un staff qui pourrait aussi changer ses plans et jouer « A l’espagnole », sans véritable avan-centre. La saison dernière, Didier Deschamps avait déjà eu un souci d’attaquant et avait envoyé... Mathieu Valbuena au charbon face à Montpellier en finale de Coupe de la Ligue 2011. En réalité, la pointe était laissée libre et les ailiers plongeaient dans le dos de la défense. André Ayew adore ce genre de configuration où sa qualité d’appels peut s’exprimer. Prfoblème, il ne réalise pas un début de saison limpide... Il y a, d eplus, un risque dans cette innovation : n’est pas la Roja qui veut. Elie Baup va donc, pour le bien de son équipe, prier la Bonne Mère pour que ses attaquants restent en bonne santé.

Par Ryad Ouslimani