L’Arabie Saoudite recale un club de L1, feu vert pour la Vente OM ?
Arnaud De Kanel

En mandatant la banque d’affaires Raine, Dimitri Rybolovlev a acté son désir de vendre les parts qu'il détient à l'AS Monaco. Et lorsqu'un club est à vendre, encore plus lorsqu'il est attractif comme celui du Rocher, il est forcément question de l'Arabie saoudite, investisseur annoncé du côté de l'OM. Mais selon un spécialiste de la géopolitique du sport, les deux parties n'auraient aucun intérêt à se mettre d'accord. 

Actionnaire majoritaire de l'AS Monaco, Dimitri Rybolovlev cherche à vendre ses parts. Un intérêt de l'Arabie saoudite est suspecté mais le deal n'arrangerait ni le royaume saoudien, ni la Principauté monégasque d'après Jean-Baptiste Guégan, ce qui laisse donc la porte ouverte à une possible reprise de l'OM par les Saoudiens. 

«Je ne suis pas sûr que cela soit une bonne option pour eux»

« Aujourd’hui, le problème c’est le profil de l’acheteur. A Monaco il doit à la fois être solvable, capable d'investir, validé par Dmitry Rybolovlev et ses 66% et à la fois par le palais pour le reste. Il faut que tout l’actionnariat s’y retrouve et que l’image de Monaco ne soit pas entachée. Je ne sais pas aujourd’hui quelle est la position du gouvernement monégasque et du Prince Albert sur la question saoudienne. Mais je ne suis pas sûr que cela soit une bonne option pour eux. Un club comme Monaco qui deviendrait un club satellite, cela a peu d’intérêt pour le Prince parce que cela le mettrait sous dépendance et en ferait un club filiale. Ce qu’il n’a pas du tout envie de faire. Cela n’aurait pas de sens non plus avec la stratégie saoudienne de MCO. Si tu viens à Monaco, tu viens aussi faire de la politique. Là c'est difficile à envisager », a-t-il déclaré sur RMC Sport, avant de poursuivre. 

«Cela parait difficilement compréhensible»

« Il ne faut pas oublier les liens entre le gouvernement de Monaco et les Français. Donc à partir du moment où il y aurait l’envie d’entrer, la France et le Palais auraient un droit de regard sur tout ce qui arriverait avec. L’Arabie saoudite pourrait imaginer bénéficier du régime fiscal particulier pour le club. Mais ce n'est pas si simple que cela. On se souvient que Rybolovlev a dû payer pour se faire accepter. L’intérêt de se rapprocher d’un paradis fiscal n'est pas non plus évident. Je ne suis pas sûr que tout cela puisse constituer des éléments qui donnent envie au Prince Albert de s’engager avec le risque d’outrances. En outre, tu ne peux pas d’un côté parler de droits de l’Homme et être ouverte comme souhaite l’être la Principauté et t’allier aux Saoudiens. Cela parait difficilement compréhensible », a ajouté Jean-Baptiste Guégan. Une menace de moins pour certains supporters de l'OM qui attendent que l'Arabie saoudite rachète leur club. 

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