OL/OM : Quand Bruno Génésio utilise Rudi Garcia pour assurer sa défense…
An.B.

Alors que l’OL semble aller mieux depuis quelques semaines, les Gones ont connu un début de saison poussif. Si Bruno Génésio a été désigné coupable de ces contre-performances, le technicien rhodanien estime que tous les techniciens de Ligue 1 ne jouissent pas du même traitement de faveur.

À l’image de ses prédécesseurs comme Rémi Garde ou Hubert Fournier, Bruno Génésio est un homme discret. Mais la saison dernière, celui qui se contentait jusque-là du poste d’entraîneur adjoint, a été le grand artisan de l’incroyable remontée de l’OL en championnat, au point de terminer à une inespérée deuxième place, synonyme de qualification directe en Ligue des Champions. Mais lors de cette première partie de saison, les Gones ont connu quelques difficultés, que ce soit chez des équipes jugées pourtant bien inférieures comme Dijon (défaite 4-2) ou dans son Parc OL (défaites contre Bordeaux et Guingamp). Des contre-performances qui ont remis en cause la légitimité de Bruno Génésio, que certains jugent trop tendre et trop inexpérimenté pour diriger la formation du second budget de Ligue 1. Des critiques que le technicien rhodanien juge parfois injustes.

« Rudi Garcia est un génie parce qu'il a fait un 5-3-2 dans un match à zéro tir »

« Je ne suis pas du genre à dire que je ne lis pas, que je ne vois pas ou que je n'entends pas. Mon métier consiste aussi à être informé de ce qui se dit et ce qui s'écrit. Il y a des critiques qui m'intéressent. Ce qui me gêne, c'est de voir que certains partent avec un préjugé défavorable et n'en changent pas. Ce qui me gêne, c'est qu'après notre défaite contre la Juve (0-1, le 18 octobre) on trouve le moyen de me dire qu'il n'y avait rien dedans. Et trois jours après, je vois PSG-OM (0-0) et j'entends que Rudi Garcia est un génie parce qu'il a fait un 5-3-2 dans un match à zéro tir. J'adore Rudi, et on sait tous que c'est un très bon entraîneur, mais je suis choqué par la différence d'analyse de gens qui changent de discours selon qu'ils aiment ou non un technicien. Après notre victoire à Zagreb (1-0, le 22 novembre), je comprends qu'on puisse être critiqués, même si le résultat est bon. Mais quand on dit, à la fin de la saison dernière, qu'on finit deuxième juste parce que Genesio est proche des joueurs et que c'est l'enthousiasme et la motivation qui ont fait ça, je ne peux pas l'entendre. Et pareil quand on dit qu'on n'a rien fait contre la Juve (0-1), alors que même les joueurs d'en face disaient qu'ils s'étaient rarement autant fait bouger. À un moment donné, il faut arrêter. Ce qui m'irrite, ce n'est pas la critique, c'est l'injustice. C'est qu'un préjugé défavorable le reste, quoi qu'on fasse », a indiqué Bruno Génésio dans les colonnes de L'Équipe.

Articles liés