Disposé à s’exprimer librement sur ses sentiments par rapport au monde du football, le consultant Daniel Riolo s’est essayé à une comparaison des supporters du PSG, de l’ASSE et de l’OM. Les Parisiens en prennent pour leur grade.
Habitué aux déclarations critiques, Daniel Riolo n’a pas dérogé à la règle en se confiant sur ce qu’il pense des supporters parisiens, marseillais et stéphanois sur les ondes de la radio RMC. Il n’hésite pas à fustiger l’attitude adoptée par les supporters du PSG lorsque le club avait mis en place le plan Leproux.
« LA SUBSTITUTION DU PUBLIC S’EST RÉALISÉE »
« Sur les anciens abonnés, 60 à 70% sont revenus, tout le monde le sait puisqu’ils sont fichés, a déclaré le journaliste sur RMC. Avant le plan Leproux, on disait que l’on ne pouvait pas remplacer les Ultras tant que sociologiquement on ne pouvait pas les remplacer par un autre public. Quand le Qatar est arrivé et a investi pour offrir un grand spectacle, cette substitution de public s’est réalisée. » Effectivement, la constitution de la population présente dans les travées du Parc des Princes a été modifiée à la suite de ce plan de restructuration.
« L’ASSE A BESOIN DE SON PUBLIC POPULAIRE »
« À l’inverse, un club comme Saint-Etienne a besoin de son public populaire parce que jamais il ne pourra le remplacer par un autre. Tu le trouverais où le public même si tu avais des stars avec des places plus chères ? Quelque part à Marseille, c’est aussi comme ça. Chaque ville a sa sociologie et ses possibilités économiques. Le PSG est un cas à part. Je pense que ce qu’il aurait fallu faire en 2010 au moment du plan Leproux , c’est que les supporters ferment réellement leur gueule vu ce qui s’était passé et les excès. Il fallait faire profil bas. S’ils l’avaient mis en sourdine, sans boycott, sans les manifs, on aurait pu repartir et avoir un système comme on peut le voir en Allemagne. Ce n’est pas ce qui a été fait. On ne pourra pas revenir sur le sens de l’histoire. »