Les résultats ne suivent pas les ambitions, au PSG. Si le talent est bien là, l’état d’esprit, lui, n’est pas irréprochable. Avec, pour souci principal, la scission entre les Français et les étrangers de l’effectif.
On ne crée pas la meilleure équipe de France en quelques mois. Même en accumulant les gros chèques. Le Paris Saint-Germain en fait l’amère expérience en ce début d’exercice 2012-2013. Avec quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète dans son équipe, la formation parisienne est loin d’écraser le championnat. Oui, le problème du PSG n’est pas technique, mais psychologique. Dans le vestiaire, les relations entres les nouvelles recrues, pour la plupart non francophones, et les Français du club, ne sont pas au beau fixe.
« Des cours d’italien »
La présence de Carlo Ancelotti n’a rien arrangé. Avec le technicien italien, qui parle également anglais, les nouveaux arrivants ne sont pas obligés d’apprendre la langue de Molière. Dans L’Equipe du jour, un joueur parisien s’exprime : « Je vais peut-être prendre des cours d’italien si je veux jouer ». Résultat, sans langage commun, le vestiaire ne se soude pas. Après chaque rencontre ou entraînement, chacun file chez soi au plus vite. Et dans la vie du groupe, les clans sont nombreux.
Sirigu a fauté
Les blagues de Zlatan ne suffisent pas à unifier ce groupe cosmopolite. Et Salvatore Sirugu, dont on louait l’apprentissage du français, serait également à l’origine d’un autre motif de division. Avant la rencontre à Kiev, le portier italien avait réclamé une réunion entre joueurs… sans même prévenir les francophones de l’effectif. Un épisode de plus qui fait penser aux joueurs français (Hoarau, Gameiro, Douchez), déjà peu utilisés par Ancelotti, que leur avenir ne se trouve plus à Paris.