Pérez - Verstappen : Ça va mal finir chez Red Bull !
Arnaud De Kanel

Cette saison, Red Bull survole les débats et offre à ses deux pilotes, Sergio Perez et Max Verstappen, une monoplace qui affiche des performances hors du commun. Et contrairement à ce qui se faisait avant, l'écurie autrichienne autorise ses deux pilotes à batailler tant que cela ne dépasse pas les bornes. Mais jusqu'à quand cela va durer ?

Max Verstappen et Sergio Perez boxent dans une autre catégorie depuis le début de la saison. Red Bull a remporté les cinq premiers Grand Prix de la saison, 3 pour Verstappen, 2 pour Perez, et place donc ses deux pilotes en tête du championnat du monde. Avec son succès à Miami, le double champion du monde en titre a repris un petit matelas d'avance mais derrière, le Mexicain ne veut rien lâcher. Sergio Perez estime qu'après deux saisons de bons et loyaux services, c'est à lui de devenir champion du monde. Helmut Marko et Christian Horner laissent leurs deux poulains s'exprimer sur la piste sans conférer plus d'avantage à l'un. Mais lorsque deux coéquipiers se battent pour le graal, ça se termine souvent très mal. 

Tensions entre coéquipiers 

Lorsque l'on se réfère aux événements du passé, laisser deux coéquipiers se battre pour le championnat du monde n'est pas forcément l'idée du siècle pour Red Bull. Ayrton Senna et Alain Prost s'étaient déchirés chez McLaren, partant tous les deux à la faute notamment à Suzuka. Pendant ce temps-là, Nigel Mansell et Nelson Piquet se tiraient aussi la bourre chez Williams et les deux pilotes sont restés fâchés pendant deux nombreuses années après des remarques déplacées du Brésilien envers la femme du Britannique. Avant eux, Gilles Villeneuve avait déclaré la guerre à Didier Pironi chez Ferrari. Le Canadien avait même juré de ne plus jamais adresser la parole à son coéquipier après le Grand Prix de Saint-Marin en 1982. Plus récemment, on a retrouvé des rivalités similaires chez Mercedes avec Lewis Hamilton et Nico Rosberg, ou encore chez McLaren, une nouvelle fois avec Hamilton contre Fernando Alonso. Chez Red Bull, la dernière guerre en date avait opposé Sebastian Vettel à Mark Webber. Attention à ce que cela ne se reproduise pas donc. Pour Marc Surer, l'écurie autrichienne n'est pas à l'abri. 

«Ça peut exploser à un moment donné»

« On dirait qu’ils se méfient vraiment les uns des autres lorsqu’ils s’expriment chez Red Bull. Il y a vraiment eu un souci au Brésil l’année dernière, et cela n’a pas disparu - c’est toujours là. L’équipe le minimise bien et les pilotes ne le commentent pas vraiment non plus. Mais ça peut exploser à un moment donné », avait-il estimé fin mars. 

Articles liés