JO 2024 : Une légende pessimiste pour la France, la catastrophe est possible
Hugo Chirossel

Alors que se déroule en ce moment même les Championnats du monde d’athlétisme, la France a un triste bilan. En effet, les Bleus n’ont décroché aucune médaille pour le moment. Ce qui inquiète beaucoup Stéphane Diagana, champion du monde du 400m haies en 1997, à seulement un an des Jeux olympiques de Paris 2024.

Les Championnats du monde d’athlétisme ont démarré depuis samedi, mais la France est toujours en quête de sa première médaille. Pourtant, l’espoir était permis ce mardi lors de la finale du 110m haies, à laquelle ont participé Sasha Zhoya et Wilhem Belocian. Mais finalement, les deux Français ont fini respectivement sixième et huitième. Sur le plateau de France 3, Stéphane Diagana n’a pas caché son inquiétude, à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024. « Quand on a trois médailles en athlétisme, c’est un carton. Je parle pour les Jeux olympiques, historiquement, c’est un carton », a commencé par déclarer le champion du monde du 400m haies 1997.

« Si on ne modifie pas profondément beaucoup de choses, trois médailles ce sera le top »

« Avec la concurrence internationale que l’on a, si on ne modifie pas profondément beaucoup de choses, trois médailles ce sera le top. On ne va pas aller plutôt vers six, on ira plutôt vers deux ou une, parce que quand on voit les nations ici, il y a des nations qui investissent plus. Même s’il y a des choses sont faites au niveau de l’Agence nationale du sport, au niveau de la Fédération. Mais c’est tout un système, c’est la place du sport à l’école. Ça part de là ! », a ajouté Stéphane Diagana. Pour appuyer ses propos, il a pris l’exemple de la Slovénie, pays de seulement 2 millions d'habitants mais qui a déjà décroché deux médailles lors de ces Mondiaux d’athlétisme.

« Le sport slovène nous épate dans bien des sports »

« Le sport slovène nous épate dans bien des sports. Ils ont un système, où eux pour des questions de santé publique, ils testent, tous les ans, tous les gamins de 5 ans à 17 ans, en changeant de classe, sont évalués sur des capacités physiques. C’est d’abord pour de la santé publique, mais ça leur permet de repérer des talents. Et derrière, ils les orientent et les accompagnent. On est face à des systèmes aussi bien organisés. Moi ça m’intéresse plus pour des raisons de santé publique pour les gamins, plutôt que la perf’, parce que le plus important finalement, c’est ça. Mais si on met de tels systèmes en place, ça va changer les choses, tant sur la santé publique que sur le plan des résultats sportifs », a conclu Stéphane Diagana.