« Di Grégorio, c’est une démarche individuelle »
La rédaction

Nommé manager général de Cofidis quelques jours avant le Tour de France, Yvon Sanquer a appris ce matin la mise en garde à vue de Rémy Di Grégorio. Si les faits sont avérés, l’équipe française se dédouanera des agissements de son coureur a-t-il laissé entendre. Extraits de sa conférence de presse.

Cofidis sera « ferme » avec Di Grégorio
« On en est à un coureur qui est en garde à vue. Aujourd’hui, il est suspendu à titre conservatoire. Si les faits concrets sont avérés, il sera bien évidemment licencié de l’équipe. Il faut prendre les choses dans l’ordre. Il faudra analyser tout ça à froid. Rémy Di Grégorio avait un contrat pour l’année prochaine, il ne faut pas aller chercher les problèmes où ils ne sont pas. Toute équipe recherche un minimum de performance, c’est normal. Mais il n’y a aucune liaison entre la situation de Rémy aujourd’hui si elle est avérée et la recherche de résultats sportifs normaux. Il faut rester ferme. Si les choses sont avérées, il n’y aura pas de demi-mesure. Les choses sont claires contractuellement et dans le code éthique de l’équipe. »

Cofidis va poursuivre le Tour
« Il y a un coureur qui s’est égaré a priori. C’est une démarche individuelle forte regrettable. Mais ça ne remet pas en cause l’équipe en soit, la volonté de garder la ligne éthique qui est la sienne et la volonté de continuer sur ce Tour de France avec le soutien du partenaire. Bien entendu, j’ai échangé longuement tout au long de la matinée avec les responsables de Cofidis et ils m’ont assuré de leur soutien et de leur volonté d’accompagner l’équipe dans un moment qui est difficile. Ils font confiance à l’équipe pour rester solidaire et relever la tête dans l’adversité. Il y a eu une décision qui a été prise de poursuivre la course parce que les coureurs qui sont présents ne méritent pas d’être pénalisés par les faits d’une individualité. Le Tour c’est énorme pour les coureurs. Ils ont vécu cette annonce de manière douloureuse. On en était aux larmes. L’envie c’est de continuer avec eux sur la route du Tour en étant digne du maillot. Quitter le Tour ? C’est pas une question qui s’est posée. On a plutôt été dans une direction de dynamique et de faire face. »

Les coulisses de l’intervention
« Des responsables de l'OCLAESP ont demandé à me voir et m’ont indiqué ce qu’il s‘était passé. Ils m’ont dit qu’un coureur venait d’être interpellé et était en garde à vue. A priori il y a eu que sa chambre qui a été perquisitionné. Je n’ai pas exactement le timing pour vous dire, c’est ce matin. Les intervenants ont fait ça de manière très professionnelle. Ils ont fait leur boulot de manière à ce qu’il n’y ait pas de caractère sensationnel. Ils ont récupéré quelques affaires. Voilà ce que j’ai comme informations. Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. Ils suivaient les agissements de Rémy depuis longtemps. SI jamais j’avais été au courant, ou quelqu’un l’avait été, l’aventure de Rémy avec l’équipe aurait été arrêté au moment où on l’aurait appris. On parle de futur, de travail, comment on va faire pour se projeter dans l’avenir. Et on arrive un matin dans cette situation-là. Il y un mélange de stupeur, de colère et d’incompréhension. »