EXCLU - Handball - Karabatic : «La performance du public aura un impact sur notre Mondial»
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Leader d’une équipe de France qui n’a pas d’autre objectif que de remporter son Mondial, Nikola Karabatic a pris le temps de répondre à nos questions. À l’initiative de la Caisse d’Epargne, partenaire majeur de l’équipe de France, le boss des Experts envoie un message très clair à destination des supporters. Avant d'affronter ce mercredi soir (20h45) le Brésil en match d'ouverture, il veut que tous les fans soient : « à fond ! ».

Quelle a été l’ambiance la plus folle de votre longue et belle carrière ?
C’est impossible d’en citer une, d’en ressortir une. Il y en a eu tellement… Allez, je vais dire que la plus belle c’est celle que l’on va avoir, je l’espère, durant le Mondial qui arrive (sourire).

Vous êtes une véritable star dans votre sport, et même au-delà. Quelle est la chose la plus folle qu’un fan vous ait demandé ?
C’est en Allemagne… (sourire). Quand je jouais là-bas, j’ai rencontré une supportrice qui s’est tatouée mon numéro. Elle est venue me voir, elle me l’a montré. Je crois que oui, c’est la chose la plus folle (rire).

Karabatic : « Le public peut mettre la pression sur l’adversaire et l’arbitre »



Quand vous êtes en plein match, concentré sur le jeu, les adversaires, votre placement, est-ce qu’il vous est possible d’utiliser le public pour optimiser votre performance ?
Ah oui. Pour moi, en tout cas, oui. Paradoxalement, je l’utilise plus quand on est dans une salle contre nous. Je m’en sers notamment avant la rencontre pour encore plus entrer dans le match, augmenter ma motivation. Une fois que le match démarre, j’en fais abstraction. Ça revient sur des moments importants, notamment après une action ou un but. Ça te met le truc, là (rire), tu as envie de remettre un autre but très vite. Ça fait ressortir une rage en moi. Mais j’utilise aussi les encouragements de notre public, évidemment. C’est plus dans une dynamique collective, dans les moments plus compliqués, où on a besoin d’être porté. C’est aussi pour ça que le public sera important pour le Mondial, on va avoir besoin d’eux.

La Caisse d’Epargne organise l’opération « L’équipe de France, premier supporter des supporters ». Quel serait le conseil de Niko Karabatic à destination des fans de l’équipe de France avant de venir vous encourager dans ces championnats du monde ?
D’être à fond. De venir, non pas en spectateur mais en vrai supporter. Il faut qu’ils comprennent que leur performance dans les tribunes aura un impact sur notre Mondial, nos prestations sur le terrain. C’est clair et net, surtout dans un sport comme le hand. En fonction de l’ambiance qu’ils mettront, de la presse qu’ils mettront sur les équipes adverses, les faire déjouer, paniquer voire même perdre les pédales en attaque, pour tirer vite. Le public peut mettre la pression sur l’arbitre pour le jeu passif, crier quand il y aura une faute sur nous… Voilà, ils ont un vrai impact, il faut qu’ils le comprennent et on attend d’eux une performance à la hauteur de celle que l’on doit faire.

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