Handball - Dumoulin : «La relation avec le public est déterminante sur notre performance»
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Gardien du HBC Nantes et retenu dans le groupe de 25 pour préparer le Mondial avec l’équipe de France, Cyril Dumoulin revient sur ses meilleurs souvenirs avec les supporters. Ravi de pouvoir participer à l’opération « Equipe de France premier supporter des… supporters », organisée par la Caisse d’Epargne, voici son message à destination des fans des Experts.

Quand on vous parle d’ambiance surchauffée, forcément, vous pensez au dernier HBC-PSG. C’était la folie ?
Ah oui… 11 000 personnes dans la salle, c’était le feu ! Un super moment, vraiment. Plus loin en arrière, je me souviens bien évidemment de mon premier Bercy. C’est très particulier parce que c’est la maison du handball français, qui a connu toutes les grandes épopées françaises. J’ai encore en tête le son de La Marseillaise chantée a capela, c’est pour dire… Et puis il y a aussi la finale de l’Euro 2014. On arrive dans une salle, danoise, complètement blindée. 14 000 personnes, de mémoire. On s’est fait siffler copieusement, comme rarement. Et de sentir cette salle s’éteindre au fur et à mesure du match, c’était… allez, j’ose le dire : jouissif !

Au poste de gardien de but, la concentration est primordiale, peut-être plus qu’un joueur de champ. Mais vous prenez le temps, parfois, de profiter de l’ambiance de la salle ?
J’adore vraiment ce lien que tu peux avoir avec la salle quand elle te galvanise. Ça se voit, notamment quand je joue : quand mon équipe marque, je me retourne souvent vers le public, que j’harangue parfois (sourire). Se laisse emporter par tous ces gens, c’est quelque chose de fort. Et dans l’adversité, ça incite à vouloir faire taire le public qui nous fait face. Je pense qu’avec le temps, on apprend à en faire un outil, que l’on utilise quand on en a besoin. Soit comme un soutien, soit comme un moyen de se challenger.



Forcément, un Mondial à la maison, c’est quelque chose de particulier. Votre public va être important. Quel message leur adresser ?

Lâchez-vous ! Ne venez pas en mode spectateur mais bien en tant que supporter. Venez vivre ces moments avec nous, la meilleure des relations se créé sur le terrain. Vos encouragements sont vraiment des choses qui peuvent compter. Même si beaucoup de monde nous voit très vite très haut, ça va être vraiment compliqué ce Mondial. Mais on sait qu’avec notre public, cette relation est déterminante sur notre performance.

Articles liés