Hand : Héros du dernier Euro, il a failli perdre la vie
Jean de Teyssière

Le 27 janvier dernier, les fans de handball et de sport ont vibré lors de la demi-finale de l'Euro face à la Suède. Alors que les Suédois mènent d'un but et que le temps est écoulé, il reste tout de même un dernier jet de douze mètres à jouer pour les Bleus. Elohim Prandy s'en charge et marque un but d'anthologie. L'équipe de France sera sacrée quelques jours plus tard, face au Danemark. Mais il aurait pu ne jamais connaître cet instant de bonheur ultime, car il a reçu six coups de couteau dans le dos il y a à peine deux ans.

Un geste pour l'histoire. Dans l'histoire des sports collectifs français, il y en a peu à être rentré dans le panthéon, mais celui-là en fera évidemment partie. Elohim Prandy à la balle de la dernière chance, de l'égalisation lors de la demi-finale face à la Suède. Au chrono : 60:00, ce qui signifie que s'il manque le jet de douze mètres, l'équipe de France ne deviendra pas championne d'Europe. Mais le joueur du PSG parvient à contourner le mur suédois et envoie son équipe en prolongation. Une demi-finale remportée, avant une finale elle aussi remportée. Prandi restera l'homme qui a permis la continuité d'une telle épopée.

«Je suis fier de ce que je suis devenu après ça»

Invité dans l'émission Clique de Canal +, Elohim Prandi est revenu sur son but victorieux face à la Suède : « Moi qui suis plutôt discret me concernant au sujet de mes émotions, je suis fier de ce que je suis devenu après ça et de l’homme que je deviens au fur et à mesure et j’aime ce que je deviens aussi : je suis joyeux, heureux tout simplement. Cela me fait toujours autant de frissons. Pas le but en lui-même, mais cette ferveur… »

«Un mec avait pris un couteau et avait fait le tour du bar, et il m’a planté six fois au niveau du dos»

« Après ça », c'est juste six coups de couteau reçus dans le dos, en 2022 : « Je demandais une simple bouteille d’eau, je m’accoude, je me fais un peu bousculer, donc ma propre bouteille d’eau, je la fais tomber sur le côté, je m’excuse et hop, échauffourée. Je prends direct une beigne, j’ai le nez qui coule et c’est parti de là : un de mes amis est venu aussi pour cogner, un autre aussi, et entre temps, un mec avait pris un couteau et avait fait le tour du bar, et il m’a planté six fois au niveau du dos. Dans l’adrénaline, je ne l’ai pas senti (…) On parle de cette sensation de vouloir s’endormir et de se sentir partir, et ça m’est arrivé. »

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