Handball : La réponse cinglante de Didier Dinart à Claude Onesta !
La rédaction

Accusé de propos racistes, l’ancien sélectionneur de l’Équipe de France de Handball s’est défendu d’avoir tenu ce genre de parole envers Didier Dinart. Son successeur à la tête des Bleus est sans équivoque. Selon lui, il y a bien racisme.

La guerre semble déclarée entre les deux anciens sélectionneurs de l’Équipe de France de Handball. En cause, une dédicace dans un livre qu’aurait adressé Claude Onesta à son ancien joueur, en 2014. Comme le dévoilait le site antillais bondamanjak.com, on pouvait lire : « À Didier, l’esclave qui a le plus profité de sa libération… En espérant qu’il ne remette pas les chaînes à ses joueurs… Amitiés, Claude ». Claude Onesta s’était défendu d’être raciste dans un entretien donné à L’Equipe. « C’est quelque chose qui était dans la sphère privée, entre lui et moi, et qui aurait dû y rester. Mon livre s’appelle "Le règne des affranchis". C’était une référence au titre. Si j’avais eu la moindre animosité ou des sentiments racistes à son égard… ». La réponse de Didier Dinart ne s’est pas fait attendre.

« Ces mots sont inexcusables et indéfendables »

Pour la première fois, Didier Dinart a livré sa version des faits pour Le Parisien. « Que ce soit maintenant ou il y a six ans, les mots sont écrits et la pensée perdure. Claude Onesta doit savoir que ses propos sont douteux et irrespectueux. Cela n'a pas été facile pour lui de me lâcher « les rênes », comme il l'écrit de sa belle plume dans sa dédicace, même si les mots utilisés n'auraient pas dû être ceux-là… Ces mots m'ont blessé, ainsi que ma mère, et ont choqué mon entourage. Quand on ose écrire ça et qu'on l'assume encore publiquement aujourd’hui… C'est une injure à caractère racial, mais, de mon côté, toute action est prescrite. En revanche, aujourd'hui, je me place sur un terrain moral. Ces mots sont inexcusables et indéfendables. Nous devons laisser les mémoires tranquilles. On ne peut pas renvoyer constamment les gens à leur identité religieuse, ethnique ou culturelle. On ne peut pas tout se permettre sous prétexte qu'on a gagné beaucoup de médailles. Nous avons tous vu, entendu, vécu des choses racistes dans le sport ou la société. C'est l'ensemble de la société qui doit combattre ce fléau. La diversité et la mixité sont la richesse, la force et l'ADN du sport et de la société française. »