JO RIO 2016 - Handball – Darleux : «Quand on s’amuse et que tout va bien, le reste vient tout seul…»
A.B.

Cléopatre Darleux sort de deux années galères, jonchées de blessures. De retour à son meilleur niveau, la handballeuse du Team Caisse d’Epargne rêve de porter à nouveau le maillot des Bleus et de participer à l’aventure olympique à Rio, cet été.

Dans le spot réalisé par Caisse d’Epargne, diffusé sur les écrans de France Télévisions, vous citez cette très jolie phrase : « J’ai le nom d’une reine et la volonté d’un combattant ». Ça vous correspond parfaitement ?
Quand on m’a présenté le texte avant le tournage, pour que je donne mon accord, c’est vrai que j’ai trouvé cette phrase très originale. Bon, c’est vrai que je me fais un peu « brancher » de temps en temps (rire) mais c’est très sympa. Le tournage était vraiment bien. Le spot ne dure qu’une minute mais il a fallu une journée entière de tournage pour tout faire. C’était éprouvant physiquement c’est c’était très sympa.

Dans ce spot publicitaire, vous parlez de Rio. Les Jeux Olympiques, ça représente quoi pour vous ?
Les Jeux, c’est la compétition ultime pour tous les sportifs de haut-niveau. C’est le plus gros événement sportif au monde. Ça n’arrive qu’une fois tous les quatre ans… Et c’est vrai que pour des disciplines comme le handball, généralement diffusées sur des chaînes privées, être retransmis sur des chaînes publiques, ça change beaucoup de choses. La médiatisation est complètement différente. Et puis, en tant que sportif, c’est aussi la concrétisation de quatre années de travail.

Être à Rio, avec les Bleues, c’est un objectif qui vous parait réalisable ?
J’ai eu deux saisons compliquées, c’est vrai, avec beaucoup de blessures. J’ai été moins sélectionnée en équipe de France, donc ce n’est pas certain que je puisse atteindre cet objectif. Mais je vais tout faire pour. Si j’ai la chance d’être sélectionnée, je serai très fière d’y aller. Si ce n’est pas le cas, je ne regretterai rien car je vais tout donner pour y parvenir.

Quel est votre meilleur souvenir olympique ? Quand vous étiez enfant ou bien plus âgée ?
J’avoue que je ne regardais pas trop les Jeux quand j’étais plus jeune. Comme j’ai fait les Jeux de Londres, je répondrais de les avoir vécu de l’intérieur… J’ai vu ce que c’était, c’est vraiment quelque chose d’énorme. Et je retiens surtout les performances sportives que j’ai pu voir. Usain Bolt, notamment…

Vous avez pu le croiser ?
Oui, on se croise tous, tous les athlètes sont dans un même village donc c’est assez facile.

Vous êtes du genre à vous arrêter pour faire une photo avec les athlètes dont vous êtes fan ?
Non, ce n’est pas mon genre. Je ne le fais pas parce que je me mets à leur place, ça ne doit pas être évident. Mais c’est vrai que parfois, c’est tentant. Pour un athlète comme Kobe Bryant, par exemple…

« Je n’ai jamais eu peur parce que j’ai confiance en moi »



Depuis quelques mois, vous marchez sur l’eau. Un titre de meilleure joueuse en mars, une régularité dans vos performances : quel a été le déclic ?
Le fait de jouer, tout simplement. C’est le jeu qui m’anime, depuis toujours. J’ai été beaucoup blessé, de longs mois, ça m’a déprimé. Vraiment, ça été une période très difficile à vivre. Il n’y a rien de pire que de ne pas pouvoir faire ce que l’on aime, c’est une catastrophe quand c’est le cas. Finalement, j’ai pu retrouver les terrains, le plaisir de jouer. Quand on s’amuse et que tout va bien, le reste vient tout seul…

Vous n’avez jamais eu peur de ne jamais revenir à votre meilleur niveau ?
Peur, non. Parce que j’ai confiance en moi, je connais mes qualités. Le jeu, je l’ai, je sais faire. Mais c’est sur le physique que j’ai eu quelques craintes. A partir d’un certain âge, ça devient compliqué sur ce plan. Parfois, il ne faut pas en faire trop.

Ce retour en équipe de France, vous y croyez dur comme fer avec vos prestations actuelles ?
Oui, j’y crois, mais ce n’est pas moi qui décide. Je me suis d’abord concentrée sur mes performances, mon club et pas forcément sur l’équipe de France, même si j’ai pour objectif d’y revenir. Au final, c’est le sélectionneur qui va décider. Il doit former une équipe et pas forcément regarder uniquement les performances individuelles. Il faut le prendre en compte. Mais quoiqu’il arrive, je ne regretterai rien.

La saison prochaine, nouveau challenge : retour à Brest, avec des ambitions ?
C’est clair ! Je suis très heureuse, vraiment. C’est un projet sérieux, qui tient la route. J’ai vraiment hâte d’y aller, d’entrer dans ce projet. C’est un club qui a de belles valeurs, un véritable état d’esprit, familial. Ça va être top.

Est-ce qu’il y a une joueuse, sur le circuit actuel, qui vous impressionne particulièrement ?
Je vais répondre Manon Le Bilan (l’une de ses coéquipières à l’OGC Nice). Parce qu’elle est à côté de moi (rire) ! Non, pas spécialement. J’ai croisé beaucoup de très bonnes joueuses quand j’étais au Danemark. En France, il y a aussi de la qualité, mais personne en particulier.

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