Un temps médaillée d’argent, Aurélie Müller a été disqualifiée du 10 kilomètres natation en eau vive. Son entraîneur, Philippe Lucas, a réagi à sa manière.
Encore une chance de médaille envolée pour la natation française ! Aurélie Müller, championne du monde en titre du 10 kilomètres natation en eau vive, était, sauf défaillance, assurée d’un podium. Et la Française a assumé son statut en décrochant la médaille d’argent… du moins c’est ce qu’elle a cru pendant quelques minutes. En effet, à la lutte pour la deuxième place avec l’Italienne Rachele Bruni, la nageuse de Sarreguemines s’est retrouvée bloquée contre la structure gonflable qui définit l’arrivée. Aurélie Müller s’est alors appuyée sur les épaules de l'Italienne à la façon d’un joueur de water polo pour décrocher la médaille d’argent. Mais au grand dam de son entraîneur Philippe Lucas, sa protégée a été disqualifiée. L’entraineur le plus emblématique de la natation française a exprimé sa déception.
« Tu prends un parpaing sur la gueule»
« C’est le pire scénario qui peut arriver. Tu prends un parpaing sur la gueule. J’ai trouvé que la décision avait été prise très vite quand même. Tu peux te repasser les images, prendre le temps, c’est une médaille olympique. Après, s’il y a une faute, ok, t’es disqualifiée. C’est normal, il y a un règlement. C’est peut-être le cas, encore une fois, je n’ai pas vu les images. Mais là, j’ai trouvé que ça a été précipité. Dans le sport, il y a toujours des injustices malheureusement. C’est comme ça. Je suis dégoûté pour la petite. Mais ce n’est pas la peine de pleurer pendant 50 ans. Le podium, il est fait, c’est mort. C’est terminé. Elle est effondrée, la pauvre. En plus, elle a 26 ans. Tu as 18 ans ou 22 ans, tu as les boules, mais tu te dis je peux revenir dans quatre ans. Là, elle aura 30 ans, c’est terminé », a indiqué Philippe Lucas sur les ondes de RMC.