JO RIO 2016 - Basket - Salagnac : «Ces Jeux, je les veux !»
A.B.

Révélation de l’équipe de France lors du dernier Euro, Paoline Salagnac vit un rêve éveillé. Après avoir connu les joies d’une sélection tricolore à 30 ans, la « petite pile » de Bourges espère pouvoir défendre les couleurs du Team Caisse d’Epargne aux Jeux Olympiques de Rio…

Lorsque l’on voit le Team Caisse d’Epargne ensemble, on a le sentiment d’avoir une famille réunie. C’est votre sentiment aussi ?
C’est vrai que j’ai l’impression de retrouver des gens que j’aime, chaque fois que Caisse d’Epargne nous réuni. Et je dis merci à ce sponsor d’avoir eu l’idée et l’audace de faire ça parce que c’est vraiment quelque chose d’unique. Ils ont créé une petite famille, oui. Et chaque fois que se retrouve, on partage des supers moments. Le lien perdure, via les réseaux sociaux et les téléphones, même si on ne se voit pas souvent.

Est-ce qu’il y a un athlète du Team qui vous a marqué particulièrement ?
C’est vrai que, comme beaucoup, quand vous rencontrez un Thierry Omeyer, ça fait quelque chose. Il a une carrière de rêve, un palmarès incroyable. On se dit que l’on va rencontrer une star et puis on se retrouve devant un homme, gentil, intéressé par les autres, abordable. Ça fait partie des moments uniques que l’on peut vivre avec le Team Caisse d’Epargne (sourire).

Quand vous croisez tous ces sportifs, est-ce qu’il y a des disciplines qui vous parlent, qui vous feraient envie ou même, qui vous frustrent ?
Je ne peux pas parler de frustration, j’ai tellement d’amour pour le basket et de chance de pouvoir le pratiquer chaque jour, d’en vivre. Mais c’est vrai que j’ai une affinité particulière pour l’athlétisme. On m’a toujours dit que j’avais des qualités pour courir et c’est vrai que j’aime ça, depuis toujours. Quand il y a des championnats du monde, des Jeux Olympiques et que je vois Usain Bolt, je suis absolument fan…

Mais vous allez peut-être le croiser, Usain, aux prochains JO !
Ce serait énorme, absolument génial…

Pour cela, il va falloir se qualifier lors du tournoi de qualification qui – cocorico – va être organisé par la France, du 13 au 19 juin prochain. Super nouvelle ?
C’est un super atout, oui. Jouer à domicile est une chance, car le public sera au rendez-vous pour nous soutenir. On a pu le voir lors de l’Euro il y a deux ans et plus récemment avec l’engouement suscité par les garçons. Mais attention, jouer à la maison, c’est aussi accepter de jouer avec une pression supplémentaire. Il faudra être bien préparé le jour J pour aller décrocher cette qualification, devant nos supporters.

« L’âge m’a permis de gagner en sérénité »



Le choix de la salle, à Rezé (près de Nantes), vous validez ?
J’ai pu la découvrir juste avant noël, avec Bourges. Je ne la connaissais pas et j’ai découvert une salle chaleureuse. Je pense que ce sera parfait pour notre public et pour faire de belles perfs.

Mieux que n’importe quel athlète, vous mesurez à quel point c’est une chance de pouvoir porter le maillot de l’équipe de France. Et encore plus de participer, peut-être, à des Jeux Olympiques ?
Oui, peut-être… C’est vrai qu’on vit différemment les choses quand on porte pour la première fois le maillot de l’équipe de France A à 30 ans. L’âge, la maturité, permet de comprendre un peu mieux et de savourer beaucoup plus. Mais je ne peux m’empêcher d’être gourmande, d’en vouloir plus. J’ai dû attendre longtemps avant de pouvoir découvrir le niveau international, je n’ai jamais baissé les bras. Je sais ce que j’ai enduré comme souffrance, comme sacrifices, comme travail pour en arriver là. Alors maintenant, je veux aller encore plus loin, encore plus haut. Ces Jeux, je les veux ! En tout cas, si la France se qualifie, j’espère faire partie de l’équipe…

Avez-vous été surprise de recevoir toutes les éloges qui se sont « abattues » sur vous durant le dernier Euro ? Vous étiez préparé à ça ?
Ça été une surprise, oui, d’autant plus que je n’ai pas vraiment l’habitude (rire). Mais ce serait mentir que de dire que ça ne fait pas plaisir. Après toutes ces années, lire et entendre toute cette reconnaissance du travail fourni, c’est quelque chose de fort. Après, ça n’a pas changé ma façon de faire ni mon quotidien. Je sais que rien n’est acquis et que je dois encore continuer à me battre, quoiqu’il arrive.

Le déclic tardif de votre carrière c’est d’avantage une prise de confiance qu’une prise de conscience de votre potentiel ?
La confiance joue beaucoup, c’est vrai. L’âge m’a permis de gagner en sérénité, de me poser moins de questions. Lorsque je réussissais quelque chose bien avec mon club, je me disais « pourquoi je ne ferai pas aussi bien en équipe de France ' ». Petit à petit, j’ai progressé de cette façon et on m’a offert la chance de pouvoir m’exprimer avec les Bleues. Je dois encore continuer ce cheminement, car la confiance se perd un peu lorsque les périodes sont moins bonnes. J’en ai connu un peu en ce début de saison mais je m’accroche. Et avec le travail, comme toujours, je parviens à bien revenir.

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