Top 14 : Exploit de l’UBB, il jubile
Jean de Teyssière

Nombreux sont les clubs français à s'être cassés les dents sur la pelouse de Bayonne. L'Aviron Bayonnais restait sur 28 victoires consécutives dans son antre et n'avait plus perdu depuis janvier 2022. L'UBB est venue mettre fin à cette incroyable série en venant s'imposer 34-15. Les hommes de Yannick Bru font un grand pas vers la qualification pour les phases finales du Top 14 et le manager bordelais était aux anges.

Cette saison, Bordeaux a alterné le bon et le moins bon. Intraitables à domicile, les Bordelais ont souvent flanché à l'extérieur, y compris face à des équipes à leur portée. En se déplaçant dans la forteresse bayonnaise de Jean-Dauger, où l'Aviron n'avait plus perdu depuis 28 matchs, l'UBB était obligée de confirmer la belle victoire la semaine dernière face à Clermont pour rêver des phases finales du Top 14

«La victoire à Bayonne était importante, on a franchi un cap»

Dans des propos rapportés par Sud Ouest, le manager de l'UBB, Yannick Bru était satisfait de la victoire de ses hommes à Bayonne (34-15), permettant au club de se hisser à la troisième place : « On est soulagés. La bizarrerie de cette saison, c’est qu’on a eu parfois la note artistique, mais la réalité, c’est que comptablement, nous étions en difficulté. Là, on s’est remis sur le chemin. On a quand même vécu des expériences douloureuses à l’extérieur. Le progrès, c’est qu’en termes d’état d’esprit, d’intensité, on a été là dès la 1re minute à Bayonne, ce qu’on n’avait pas fait à Lyon (27-10), à Montpellier (10-3), à Castres (41-12). Je crois qu’aujourd’hui, on n’a pas encore une maturité suffisante pour surfer que sur de la confiance. L’équipe a besoin d’être sous pression pour fournir les bons efforts. La pression fait partie du résultat. On a souvent donné le meilleur lorsque nous étions en difficulté ou qu’on avait une grosse crainte de l’adversaire. On a souvent été en difficulté a contrario quand on a surfé sur de la confiance. Ça veut dire qu’on a encore beaucoup de choses à travailler. On n’est pas encore au niveau des meilleurs mais on construit notre chemin. Et sur ce chemin, la victoire à Bayonne était importante. On a franchi un cap. »

«Je suis un bien meilleur entraîneur quand j’ai Penaud, Bielle-Biarrey, Lucu, Jalibert, Moefana»

« La réalité, c’est que je suis un bien meilleur entraîneur quand j’ai Penaud, Bielle-Biarrey, Lucu, Jalibert, Moefana, que quand ils ne sont pas là. On a du temps de travail ensemble, on n’est plus engagés que dans une seule voie puisqu’on a été éliminés de la Champions Cup (en quart de finale face aux Harlequins). On se met tous la pression, le staff et les joueurs. Et ça a donné un bon résultat à Bayonne, estime Bru. Avant ce match, nous étions en ballottage défavorable pour la qualification. Même Castres pouvait nous repasser devant. La pression du résultat fait qu’on a mis une attention particulière sur la préparation de ce match. »

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