Une terrible nouvelle secoue le XV de France, Fabien Galthié se livre
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

C'est une nouvelle qui a attristé le monde du rugby. La voix du XV de France Matthieu Lartot doit se retirer temporairement de France Télévisions pour soigner son cancer, revenu après vingt-six ans. Une rechute qui a de terribles conséquences pour lui puisqu'il se fera amputer de la jambe droite d'ici quelques semaines. Proches depuis presque vingt ans, le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié a soutenu son ami. 

C'est une nouvelle qui a secoué le monde des médias et du rugby. Commentateur du XV de France sur les antennes de France TélévisionsMatthieu Lartot, atteint d’une rechute du cancer de son genou droit, va se faire amputer de la jambe droite pour endiguer la progression de la maladie. Tous les proches du journaliste ont affiché leur soutien, à l'instar du sélectionneur tricolore. Les deux hommes se sont rencontrés en 2005, à France TV. Jusqu'en 2019, date à laquelle Fabien Galthié a pris la tête du XV de France, ils se sont liés d'amitié. Galthié a partagé un message sur Instagram, évoquant « la flèche du temps », concept qu'il utilise régulièrement. Dans Le Parisien, l'entraîneur a évoqué l'épreuve traversée par Matthieu Lartot

« Je pense encore beaucoup à lui »

Matthieu Lartot savait qu'il était en train de rechuter car la souffrance devenait forte. Fabien Galthié avoue que ce dernier lui en a parlé durant le dernier Tournoi des 6 Nations : « Il s’est confié après le Tournoi des Six Nations, sur l’un de ces moments où l’on prend le temps de se retrouver. J’ai écouté, avant tout. J’essaie, à ma petite échelle, d’être utile. J’ai beaucoup pensé à lui, et je pense encore beaucoup à lui. Je pense à sa famille, et à ses parents que je connais bien. Il faut garder de la pudeur sur ce qu’on peut dire à l’extérieur dans ces moments. (...) Je voyais bien qu’il n’était pas souriant, mais j’ai dû prendre mes distances de par ma fonction et je ne voyage pas avec lui, donc je n’étais pas aussi proche qu’avant. D’ailleurs, il avait été formidable et avait parfaitement compris le fait que je m’éloigne quand je suis devenu sélectionneur. Mais parfois, je pensais à lui. Je me disais qu’il devait passer un bon moment aux commentaires de nos matchs. La dernière rencontre qu’il commente, le quart de finale de La Rochelle en Champions Cup (le 9 avril), il y met une telle intensité… Ça m’a impressionné », confie le sélectionneur des Bleus, revenant également sur les liens forts qui l'unissent avec le journaliste du service public.

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« Moi je suis son copain, et j'essaie d'être un peu utile »

« Matthieu Lartot, c’est d’abord quatorze années passées à ses côtés avec France Télévisions, de 2005 à 2019. On partait deux jours ensemble avec Cédric Beaudou (rédacteur en chef du rugby à France Télévisions), comme si on était en week-end, entre quinze et vingt fois par an, essentiellement en France et au Royaume-Uni pour suivre des matchs. On en profitait même toujours pour avoir un moment à côté du rugby, se souvient Fabien Galthié. Il adore le golf, donc on allait parfois se faire un neuf trous le temps d’une demi-journée. Il y a eu cette intimité professionnelle, puis on s’est rapprochés autour d’une passion commune : le rugby. » Combattif, Matthieu Lartot pense désormais à l'avenir, et à son retour au micro. Un état d'esprit confirmé par le patron du XV de France, indiquant que son ami ambitionnait d'être opérationnel pour la rencontre opposant les Bleus à la Namibie à la prochaine Coupe du monde : « Il m’a dit qu’il a envie d’y être. Tout ce qui peut aider l’esprit est très important dans cette situation. J’ai l’impression qu’il est prêt pour ce combat, mais qu’il a de la peine pour ses proches qui vont traverser ces épreuves. Moi, je suis son copain. Et j’essaie juste d’être un peu utile. »

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