XV de France : Ntamack veut imiter une légende pour sa blessure
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Le XV de France devra faire sans Romain Ntamack pour sa Coupe du monde, démarrant le 8 septembre prochain par un choc entre l’équipe dirigée par Fabien Galthié et la Nouvelle-Zélande. L’international français se montre revanchard, et ne cache pas son rêve de suivre les traces d’un certain Dan Carter.

Romain Ntamack doit faire le deuil de la Coupe du monde 2023. Alors qu’il faisait partie des joueurs du XV de France les plus attendus pour la compétition, avec Antoine Dupont, l’ouvreur toulousain a vu son rêve tourner au cauchemar après sa rupture des ligaments croisés de son genou gauche. « C'est le moment le plus dur de ma carrière, a reconnu Ntamack dans L’Equipe. Mais ça doit me servir et me rendre plus fort pour la suite. Je ne veux pas subir cette blessure. C'est une pause dont je vais tirer beaucoup de bénéfices. » Et l’international tricolore pense déjà à la suite.

« Ça va me servir »

Interrogé sur une trajectoire à la Dan Carter, blessé à la Coupe du monde 2011 avant de revenir et remporter l’édition 2015, Romain Ntamack n’a pas caché son objectif : « Oui, je signe tout de suite. Ça peut être une source d'inspiration. J'ai échangé quelques messages avec Dan après ma blessure. Il m'a expliqué qu'il s'était servi de cette déception, cette frustration pour revenir plus fort et être le meilleur possible quatre ans plus tard. Ça va me servir. »

« La Coupe du monde 2027 ? Je ne souhaite pas me projeter trop loin »

Pour autant, Roman Ntamack n’est pas focalisé sur le Mondial 2027 en Australie. « Quatre ans, c'est très long, répond le joueur de 24 ans à L’Équipe. Bien sûr que je me donnerai à 100 % pour y être. Mais c'est un peu loin. Je vais d'abord prendre le temps de me reposer, de récupérer, de travailler, de revenir tranquillement avec mon club. Je veux avoir ce manque du rugby pour revenir encore plus fort. Je ne me suis pas fixé de date de retour. Ce sera aux sensations. On verra comment le genou réagit. Je ne veux pas reprendre trop vite et risquer une rechute. Je vais prendre le temps qu'il faut. Je suis même prêt à faire une saison blanche. C'est d'ailleurs ce que je me suis dit au moment du verdict. Je ne souhaite pas me projeter trop loin. »

Articles liés