Tennis : Djokovic pète les plombs, il s'explique
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Toujours numéro 1 mondial, Novak Djokovic ne joue pas du tout la meilleure saison de sa carrière en ce moment, bien au contraire. Le Serbe est en difficulté et c'est peut-être cette nouvelle position du chassé qu'il a du mal à apprivoiser. Durant toute sa carrière, il a mené la poursuite vers les records les plus fous, au détriment parfois de sacrifices incroyables qui l'ont parfois fait sortir de ses gonds. En effet, il a beau être un joueur de tennis exceptionnel, ses coups de sang sur le court sont assez nombreux.

Eternel troisième derrière Federer et Nadal, Novak Djokovic arrive à la fin de sa carrière sans jamais avoir réussi à convaincre tout le public dans son intégralité. Toujours détesté, le Serbe paie parfois ses coups de colère sur le court quand les choses ne vont pas dans son sens, une attitude qui le différencie catégoriquement de ses deux rivaux dont les coups de chaud ont tellement été rares, voire inexistants. Dans un podcast récemment enregistré avec Nick Kyrgios, il est revenu sur cette attitude.

« Quand je le fais, j’ai honte de moi »

Cela ne vous a sûrement pas échappé ces dernières années : il arrive assez souvent que Novak Djokovic s'énerve contre tout sur un court, souvent envers son box. Le Serbe casse des raquettes, hurle en direction de son clan et cela l'aide sûrement à relâcher un peu de pression. Mais cette attitude ne passe pas auprès de tout le monde. « Pour la première fois de ma carrière, je n’étais pas d’accord avec le fait de casser des raquettes, de crier et de me ridiculiser sur le court. Cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec ça aujourd’hui. Quand je le fais, j’ai honte de moi. J’ai vraiment honte, je suis gêné. Et je me déteste vraiment de l’avoir fait » regrette-t-il en discutant avec son ancien ennemi Nick Kyrgios.

Une gestion différente

Après autant d'années sur le circuit et autant de paramètres à gérer, Novak Djokovic sait parfaitement comment agir sur un court de tennis. Pour lui, s'énerver ou montrer des signes de frustration fait partie de sa concentration. « En même temps, je pense que la différence, peut‐être au cours des sept ou huit dernières années, c’est que j’accepte mes défauts. J’accepte de commettre des erreurs et des fautes, et j’essaie d’être une meilleure version de moi‐même le lendemain. Et cela n’arrivera peut‐être pas, mais au moins je suis en paix avec moi‐même et je ne suis pas gêné de dire : ‘Regardez, je me suis trompé, ou j’ai des défauts’. Et c’est ce que je respecte et apprécie chez toi, Nick, c’est que tu dis : ‘Écoutez, j’ai des problèmes’. Tout le monde a des problèmes personnels et mentaux, et tout le monde essaie de les gérer de la meilleure façon possible » poursuit-il.

Un déclin à venir ?

Impressionnant de réussite en 2023 jusqu'à sa victoire au Masters, Novak Djokovic a largement ralenti la cadence ces derniers mois. Le numéro 1 mondial est très loin de ses standards et forcément, cela inquiète à quelques jours du début de Roland-Garros. La préparation sur terre battue n'a pas été idéale et il a très peu joué ces derniers temps. De là à assister au déclin du plus grand joueur de tous les temps, à voir... A 37 ans, il sera difficile de s'en relever.

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