Wimbledon : Le niveau du top 10 est-il vraiment plus faible qu'avant ?
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Lancé vers un gros résultat à Wimbledon cette année à 36 ans pour l'une des dernières fois, Andy Murray n'a pas pu renverser Stéfanos Tsitsipas malgré un gros combat. Le Britannique, conscient qu'il avait l'occasion de battre un top 5 chez lui sur sa surface la moins avantageuse, considère peut-être qu'en ce moment, le niveau du top 10 mondial est un peu plus faible qu'il y a quelques années. Et il n'est pas le seul...

C'est un constat un peu frappant ces derniers temps : il y a un peu plus de surprises dans le tableau masculin que dans chez les femmes. Si la profondeur du circuit ATP est plus importante, l'une des raisons pourrait venir d'une baisse du niveau global du top 10 mondial. C'est John Lloyd, capitaine de l'équipe de Grande-Bretagne de Coupe Davis, qui met en avant cette théorie.

Murray était favori

Opposé à Stéfanos Tsitsipas au deuxième tour de Wimbledon, Andy Murray partait même favori pour la plupart des observateurs. De retour à un bon classement et en grande forme en 2023, l'Ecossais avait toutes les raisons d'aller loin devant son public sur les lieux de ses sacres en 2013 et en 2016. Malheureusement, le combat de 5 sets sur deux jours a tourné à l'avantage du Grec, un crève-cœur d'autant plus que les Britanniques n'ont pas été particulièrement performants cette année. « Il s’attendait à battre Tsitsipas. Les joueurs disent qu’ils ne regardent pas devant eux lors du tirage au sort, mais je suis sûr qu’Andy a eu un petit aperçu et qu’il savait que c’était une bonne occasion » confie John Lloyd.

Le top 10 plus faible

Si l'on regarde les membres actuels du top 10 mondial, on peut penser que le niveau est un peu moins élevé qu'il y a 10 ans par exemple. A cette époque, des joueurs tels que David Ferrer, Jo-Wilfried Tsonga, Tomas Berdych ou encore Kei Nishikori étaient quasiment tout le temps au rendez-vous en Grand Chelem comme ailleurs. « Je pense qu’Andy croit, et je suis d’accord, que le top 10 actuel est l’un des plus faibles que nous ayons vus depuis des années, Novak Djokovic mis à part évidemment. Ce sont de très bons joueurs, mais il y a certainement des joueurs dans ce top 10 qu’Andy regarde en pensant qu’il est aussi bon qu’eux, si ce n’est meilleur » poursuit le capitaine britannique de Coupe Davis.

Un circuit plus hétérogène

Il y a quelques années, il était plus difficile de se frayer un chemin vers le très haut niveau. Actuellement, ils sont beaucoup dans le top 10 à ne pas avoir réussi à faire leurs preuves à Wimbledon notamment. C'est pour cette raison que les surprises dans les premiers tours de Grand Chelem sont beaucoup plus prévisibles. Mais il semble difficile de comparer les époques...

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