Cyclisme : Ce qu'il n’a pas dit sur le transfert d'Alaphilippe...
Alexandre Higounet

Ces dernières heures, Patrick Lefévère, le manager général de l’équipe Soudal-Quickstep, a lâché une bombe sur le mercato cycliste en ouvrant grande la porte à une prolongation de contrat de Julian Alaphilippe. Mais derrière ce changement total de cap du boss de la formation belge, il y a quelque chose qu’il n’a pas formulé. Explication.

Ces dernières heures, Patrick Lefévère, le manager général de la Soudal-Quickstep, a accordé un entretien au média globalcyclingnetwork.com, au cours duquel il a totalement changé de discours au sujet de Julian Alaphilippe, ouvrant grands les bras à l’idée d’une prolongation de contrat du double champion du monde, qui paraissait jusqu’à maintenant promis à un départ en fin de saison.

« Il est normal qu’il y ait des frictions »

Patrick Lefévère a notamment déclaré : « Je vois que vous en savez plus que je ne le sais mais je n’ai pas parlé à son agent depuis plusieurs semaines, mais je sais que Julian, que j’ai vu durant les classiques flandriennes, est en Romandie, et qu’il sera ensuite au départ du Giro. Et après, on verra. L’an dernier, il a été dit que Total Energies était intéressé, mais cela n’a jamais été concret, alors nous verrons. Peut-être que pour lui, le temps est venu pour un nouveau challenge, mais il faut toujours être deux à table. Je ne sais pas, mais pour ce qu’en m’a dit le PDG de l’équipe, son agent a dit qu’il voulait nous parler. Pour ce que j’en sais, parler ne coûte rien. Les temps changent. Peut-être qu’il a besoin de regarder ailleurs, mais je ne pense vraiment pas que c’est ce qu’il veut. Je pense vraiment qu’il veut rester, mais je ne veux pas en dire plus parce que dès que je dis quelque chose, c’est mal interprété. Julian fait partie de la famille. Ok, parfois nous avons eu des discussions, et ça a un peu explosé, mais c’est la famille. Quand vous êtes marié, ce n’est pas tous les jours la paix. Quand vous appartenez à une équipe de 85 personnes, alors il est normal qu’il y ait des discussions et des frictions, mais au bout du compte nous sommes des adultes, et si vous pouvez vous asseoir autour d’une table et en discuter en face à face, alors ce n’est pas un problème (…) Des discussions avec des équipes françaises ? Il y a des jolies rumeurs qui peuvent vivre leur vie, mais c’est aussi de la publicité gratuite. C’est aussi le travail des agents de nous montrer, ainsi qu’au reste du monde, qu’il y a de l’intérêt parce que cela maintient le prix à un niveau acceptable ».

Lefévère croit encore en Alaphilippe !

Si Patrick Lefévère a dit beaucoup de choses au cours de cet entretien, il y a une chose qu’il n’a pourtant pas traduite en mots, mais qui peut se déduire naturellement de son changement de cap au sujet de Julian Alaphilippe : il croit dur comme fer au retour au top de son champion français. Autrement, il n’aurait à aucun moment envisagé de le prolonger, sachant que la Soudal-Quickstep doit rebâtir une équipe compétitive à haut niveau pour les classiques après la terrible campagne de cette année, et qu’une prolongation de contrat du Français, quand bien même elle sera forcément moins élevée que la précédente, représentera tout de même un coût financier. Si Lefévère est prêt à l’assumer, c’est donc qu’il est encore prêt à investir sur Alaphilippe. Et donc qu’il croit encore en lui.

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