NBA : « otage » des Knicks, ce qu'il faut attendre pour Evan Fournier cette saison
Benjamin Moubèche -
Journaliste, correspondant à San Antonio (USA)
Éperdument passionné de basket, parti vivre à San Antonio pour suivre les Spurs de Victor Wembanyama après un diplôme à l'IEJ, le regard constamment fixé sur la NBA, tant sur le terrain que sur les statistiques et les contrats.

La saison dernière, Evan Fournier n’a disputé que 27 matches en NBA, avec une moyenne de 17 minutes sur le terrain. Écarté de la rotation de Tom Thibodeau, mais toujours dans l’effectif des New York Knicks, le joueur français se sent pris « en otage ». Il espère retrouver du temps de jeu cette année, que ce soit au sein de son équipe ou ailleurs. Qu’en sera-t-il ?

Depuis la saison 2015-2016, Evan Fournier a été titulaire lors de plus de 90 % de ses 542 matches en NBA. Cependant, son statut aux New York Knicks a subitement basculé l’année dernière. L’arrière de 30 ans a passé la majeure partie de l’exercice sur le banc, une décision de son entraîneur Tom Thibodeau, et refuse de revivre la même situation cette année. Il aspire absolument à être sur le terrain, que ce soit dans son équipe actuelle ou ailleurs.

Evan Fournier jouera-t-il aux Knicks ?

« Si je restais, ce serait une catastrophe, sportivement, pour ma carrière, tout. Un an sans jouer, je peux gérer. Deux… ce serait terrible », s’est projeté Evan Fournier dans un entretien accordé à L’Équipe en juillet. Il apparaît clair qu’en restant aux Knicks, le Français ne retrouvera pas le rôle prépondérant qu’il occupait les sept années précédentes. Le coach l’a en tout cas laissé entendre lors du media day, lundi : « J’ai un profond respect pour lui […] Mais il est difficile de débattre contre un bilan de 37 victoires pour 22 défaites et un net rating de +5 (après sa mise à l’écart, ndlr). Les choses sont comme elles sont. » Dans un effectif solidement pourvu à l’arrière et sur les ailes, avec RJ Barrett, Quentin Grimes et Josh Hart, entre autres, l’ancien joueur du Magic devrait retrouver le banc new-yorkais le 25 octobre, pour le premier match de la saison face aux Boston Celtics, s’il fait encore partie de l’équipe.

« Je souhaite partir »

Afin de retrouver un rôle significatif en NBA, Fournier sait qu’il devra être transféré. « Je souhaite partir », a-t-il récemment annoncé au micro de RTL. « Trouver un autre club, changer de franchise, si c’est ce qu’il faut pour rejouer, c’est ce que j’aimerais faire. » Cependant, trouver preneur pour sa dernière année de contrat à 19 millions de dollars est une  compte tenu de ce qu’il a pu montrer en 2022-2023. Sans jouer, l’arrière a conscience que sa valeur diminue.

Pendant l’été, les Knicks se seraient montrés réticents à l’idée de sacrifier un choix de draft pour inciter une autre franchise à absorber son salaire. Son contrat pourrait être utilisé pour équilibrer les salaires dans un gros transfert, impliquant potentiellement plusieurs équipes, ou pour récupérer un joueur plus en phase avec le projet de New York. Cependant, aucune piste concrète ne se dégage actuellement et cela pourrait attendre la « trade deadline » le 8 février, une période propice à ce type de transaction. Ainsi, Evan Fournier semble condamné à attendre qu’une opportunité se présente, à moins de négocier un buy out pour sortir de son contrat — une possibilité, certes, mais qui lui demanderait sans doute de laisser une importante somme d'argent sur la table. « J’ai l’impression qu’on me garde un peu en otage », a-t-il avoué.

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