Cyclisme : Un nouvel atout maître pour Alaphilippe…
Alexandre Higounet

Alors que la Soudal-Quickstep, ainsi que l’ensemble du staff et des coureurs, a traversé une forte zone de turbulence ces derniers jours avec le projet mis en mouvement par le patron de l’équipe hollandaise Jumbo-Visma, visant à une fusion avec la formation belge, la réaction des coureurs laisse augurer de grandes choses pour la suite. A commencer par Julian Alaphilippe.

 Lors de la deuxième quinzaine du mois de septembre, les coureurs de l’équipe Soudal-Quickstep, Julian Alaphilippe en tête, ont connu une sérieuse phase de turbulence. Avec la révélation et l’avancée des discussions autour d’une absorption de l’équipe belge par la Jumbo-Visma, les hommes de Patrick Lefévère se sont retrouvés dans le doute. L’équipe hollandaise n’étant disposée qu’à en récupérer six dans le lot, ce qui témoigne du fait qu’il s’agissait plus d’une offensive de prédation visant à récupérer le sponsor Soudal que d’autres choses, la plupart était susceptible de se retrouver sur le marché dans quelques jours. Julian Alaphilippe appartenait à cette catégorie.

« Pas d’accord avec toute cette m…. »

Dans la foulée, de nombreux coureurs de la Soudal-Quickstep ont affirmé leur hostilité à cette opération de « fusion » et affirmé leur fidélité à Patrick Lefévère si dernier remontait une équipe à partir des restes de celle existante. Ilan Van Wilder, vainqueur des Trois Vallées Varésines en milieu de semaine, a par exemple pris la parole. Dans des propos relayés par cyclismactu.net, le coureur belge a notamment affirmé : « Ce sont des semaines difficiles pour nous, donc cette victoire est pour mes coéquipiers et le staff, pour montrer que nous ne sommes pas d'accord avec toute cette m.... Nous voulons continuer avec Soudal-Quickstep, nous sommes assez forts ». Julian Alaphilippe lui-même a déclaré son hostilité à cette fusion alors qu’il prenait le départ de la Copa Bernocchi, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « On ne sait pas grand-chose, c'est un peu compliqué dans la tête de tout le monde. On essaye de rester concentré sur ce qu'on a à faire, sur la course. Mais on espère que la situation va se débloquer, qu'on aura des nouvelles, parce que c'est un peu chiant. C'est triste, c'est une équipe qui est dans le coeur du cyclisme depuis de nombreuses années, avec une histoire derrière. Je trouve ça triste, mais on n'en est pas encore là, on ne va pas pleurer, on est là pour faire la course et on attend de bonnes nouvelles. »

Un bienfait pour l’avenir…

Nul doute que cet élan des coureurs pour rester soudés derrière leur équipe actuelle et son patron Patrick Lefévère a participé à l’abandon du projet. Au sein de l’état-major hollandais, on a probablement dû se dire que l’opération était déjà suffisamment complexe pour ne pas devoir gérer une dimension supplémentaire avec la réaction des coureurs de l’équipe belge. Quoiqu’il en soit, cet épisode pourrait avoir éveillé au sein de l’équipe belge un fort sentiment collectif, qui pourrait bien rejaillir dans les grands rendez-vous la saison prochaine. Pour Julian Alaphilippe, qui visera les classiques flandriennes la saison prochaine en tant que leader, c’est une donnée loin d’être négligeable. Il pourra s’appuyer sur des guerriers prêts à tout donner.

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