Cyclisme - Vuelta : Il monte au soutien de Lenny Martinez
Alexandre Higounet

Si Lenny Martinez a nettement marqué le pas depuis le passage dans les Pyrénées, terrassé lors de la grande étape du Tourmalet, le plus grand optimisme doit être de mise pour l’avenir. Dans sa chronique sur cyclismactu.net, Cyrille Guimard, ancien directeur sportif des plus grands comme Hinault ou Fignon, confirme que cette Vuelta a valeur de preuve pour le petit grimpeur de la Groupama-FDJ.

Après deux semaines extraordinaires, au terme desquelles il pointait toujours à la 5ème place du classement général, encore devant un coureur comme Jonas Vingegaard, et moins d’une minute derrière Remco Evenepoel, alors le mieux classé des ténors, Lenny Martinez, à peine 20 ans, pouvait encore rêver à créer une surprise énorme pour le premier grand Tour de sa jeune carrière, et pourquoi pas intégrer le top 3 à l’arrivée finale à Madrid. Et ce d’autant que les jambes étaient encore là.

Il a tenu deux semaines, il lui en manque une

Malheureusement, lors de l’étape de vendredi dans les Pyrénées, une étape terrible ponctuée par la montée du Tourmalet, l’organisme du jeune champion français a lâché. Sur le site de l’équipe Groupama-FDJ, dans des propos rapportés par cyclismactu.net, il avait commenté : « Ce n’était pas une journée simple. J’avais des frissons et froid dans le Col de Spandelles. Je me suis accroché, puis je suis revenu dans la descente. Je savais au pied du Tourmalet que j’avais les jambes et le corps vidés. Grâce à Michael (Storer), j’avais une roue à laquelle m’accrocher. Il m’a bien aidé et j’ai fini comme j’ai pu. Je n’avais plus rien, mais je me devais de me battre jusqu’au bout par rapport au travail effectué par mes équipiers depuis deux semaines ». Benoît Vaugrenard, le directeur sport de la Groupama-FDJ, se voulait optimiste pour la suite : « L’étape avait plutôt bien commencé pour nous. Rudy (Molard) était impressionnant, et on a vu du grand Michael (Storer) également. Lenny était vidé, il n’avait plus rien. Ça l’a lâché physiquement. Il a réussi à se battre, mais ça a été compliqué. Il a fini comme il le pouvait avec Michael. C’est une mauvaise journée, mais il s’est bien battu et ça fait partie de son apprentissage. Il est jeune, et c’est dans la difficulté qu’on apprend. On va maintenant faire les comptes pour voir ce qu’on peut faire pour le reste de la Vuelta ».

« Il a démontré tout ce qu’il fallait pour savoir qu’il sera un grand à l’avenir »

L’optimisme, tel est en effet ce qui doit ressortir du premier grand Tour de Lenny Martinez. S’il a cédé au bout de quinze jours (il est désormais 21ème au classement général à plus de 40 minutes), le jeune grimpeur tricolore peut s’appuyer sur la conviction qu’il a le niveau mondial pour gagner un jour une épreuve de trois semaines. Il est normal que son organisme cède au bout de quinze jours. A 20 ans, Lenny Martinez n’a pas encore la caisse pour tenir trois semaines. Mais ce type d’épreuve va justement lui permettre de l’acquérir. A l’occasion de sa chronique sur cyclismactu.net, Cyrille Guimard, l’ancien directeur sportif de Hinault, Fignon ou Lemond, et patron des équipes de France avant Thomas Voeckler, affichait lui aussi un réel optimisme : « Lenny Martinez a lui fait une très belle première semaine, accompagnant les meilleurs et en portant même le maillot de leader. Il a démontré tout ce qui est nécessaire de démontrer pour savoir qu'il sera un grand à l'avenir ».

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