Boudebouz : « Paris, Lyon, l’OM ? Je nai peur de rien »
La rédaction

Ryad Boudebouz n’a plus qu’un an de contrat et une clause libératoire. Des conditions idéales pour un départ cet été. Loin d’être effrayé par les grosses écuries françaises, l’international algérien veut sauver Sochaux avant tout.

Vous avez été formé à Sochaux, l’idée de quitter le club dans quelques semaines ne vous perturbe pas trop ?
Je ne suis pas encore parti (rires). Sochaux est un club qui m’a beaucoup donné et je n’ai pas envie de partir en laissant le club dans la galère. Le jour où je vais quitter Sochaux, ça va être très difficile, il faut que j’abandonne tout. Cela fait maintenant 10 ans que je suis ici et pour moi, Sochaux, c’est comme une famille. Imaginer mon départ, ça me fait mal. Aujourd’hui, je ne m’en rend pas encore compte parce que je suis encore là mais le jour où je vais partir, ça va être dur. Franchement, je vais être dégoûté parce que ce club a marqué toute ma jeunesse et, jusqu’à aujourd’hui, ce sont les plus belles années de ma vie. Les départs font partie du foot, mais c’est dur.

Il y aurait une clause libératoire dans votre contrat, est-ce exact ou ne s’agit-il que d’un accord moral avec les dirigeants ? Si oui, est-elle de 6 millions d'euros?
Il y a bien une clause. Après, je ne donnerai pas son montant. Les clubs intéressés n’ont qu’à se renseigner auprès du président de Sochaux. Mais ce n’est pas à moi de révéler le montant de la clause libératoire. Quand il y a une clause, c’est plus facile mais le marché en France n’est plus ce qu’il était. C’est plus difficile aujourd’hui d’acheter des joueurs.

Un intérêt du PSG est régulièrement évoqué. Vous avez récemment pris une gifle contre eux (6-1), vous êtes-vous dit que vous aviez le niveau pour jouer dans cette équipe ?
Je n’ai peur de rien. Je sais que le jour où je serai à 100%, si je ne fais pas le con, je pourrai être encore plus efficace et encore meilleur. Je n’ai pas peur de Paris, de Marseille, de Lyon ou de n’importe qui. Je le répète, je n’ai peur de rien.

Vous pensez pouvoir franchir un palier en rejoignant un club de premier plan ?
On ne sait jamais. Il y a aussi des joueurs qui vont dans de gros clubs et qui s’éteignent. Mais comme je l’ai dit, j’ai confiance en moi. Si je pars de Sochaux c’est pour aller jouer la Ligue Europa ou la Ligue des champions, j’y pense…

"Partir en duo avec Marvin Martin serait un rêve !"

Si de bonnes opportunités se présentent, vous viserez plutôt la France ou l’étranger ?
Il ne faut pas franchir les paliers trop vite. Il y a beaucoup de joueurs qui partent et qui se sont tués tout seul, je ne veux pas faire partie de cette catégorie de joueurs. Je veux être patient, c’est plus malin. La patience est souvent récompensée, je ne veux pas tuer ma carrière. Je suis jeune, j’ai encore le temps. Mais s’il faut partir, je n’ai peur de rien.

L’idéal serait, comme vous le dites régulièrement, de partir en duo avec Marvin Martin…
Ce serait un vrai rêve ça ! Si on partait ensemble, franchement, ce serait la plus belle des choses.

On mettrait bien une pièce sur une arrivée de Boudebouz et de Martin à Lille pour compenser le départ de Hazard…
Je ne sais pas du tout. Mais si un club est prêt à nous acheter avec Marvin, moi je dis oui tout de suite. On verra. En tout cas, j’espère qu’on aura la chance de jouer encore ensemble parce que quand je suis avec lui sur le terrain, c’est vraiment plus facile.