Luis Enrique l’humilie et le pousse à partir
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Aujourd’hui à la tête du Paris Saint-Germain, Luis Enrique s’est révélé sur le banc du FC Barcelone, remportant notamment la Ligue des champions, la Liga et la Coupe du Roi avec la formation blaugrana. Au cours de son passage, l’Espagnol a eu l’occasion d’étriller le FC Valence (7-0) en 2016, alors dirigé par Gary Neville. Une claque que l’Anglais n’a pas oubliée. 

Choisi par l’état-major du PSG l’été dernier pour remplacer Christophe GaltierLuis Enrique a découvert son quatrième club depuis le début de sa carrière d’entraîneur, après des passages à l’AS Rome, au Celta Vigo et bien évidemment au FC Barcelone. Chez les Blaugrana, l’Espagnol a marqué les esprits en remportant la Ligue des champions et la Liga, mais également la Coupe du Roi à trois reprises. En 2016, l’équipe dirigée par Luis Enrique avait étrillé en demi-finale celle de Gary Neville, officiant sur le banc du FC Valence (7-0). Une leçon que n’a pas oubliée l’ancienne légende de Manchester United et qui a contribué à son départ. 

« Il est passé devant moi et ne m'a pas serré la main »

Invité du podcast Stick to Football, proposé par Sky Bet, Gary Neville a eu l’occasion de revenir sur son passage raté à Valence et s’est souvenu de la demi-finale retour de Coupe du Roi face au Barça de Luis Enrique, symbolique à ses yeux. « Lorsque Barcelone nous a battus 7-0 en Copa del Rey, alors qu'ils gagnaient 5-0, Luis Enrique n'a pas remplacé Neymar, Lionel Messi ou Luis Suárez, et à la fin du match, il est passé devant moi et ne m'a pas serré la main, ce qui m'a donné l'impression qu'il me faisait comprendre que je n'étais pas à ma place », a confié l’Anglais, qui quittera son poste quelques semaines après ce match : « Après quelques mois de travail à Valence, je me suis regardé dans le miroir un matin et je me suis dit que j'avais l'air malade ».

« J'étais loin du compte »

Proche de Peter Lim, propriétaire du FC Valence, Gary Neville avait été choisi pour prendre les rênes de l’équipe en cours de saison malgré son inexpérience. Un passage catastrophique pour l’Anglais, remportant trois de ses seize matches en Liga et ne parvenant pas à se rapprocher de ses homologues espagnols. « Je me souviens que nous avons joué trois fois contre l'Athletic Bilbao, en quart de finale de l'Europa League et en Liga, et Ernesto Valverde était l'entraîneur. Il a joué avec un système différent de celui que je pensais, puis il a changé pendant le match, et je me souviens d'avoir pensé que je n'étais pas du tout à ce niveau. Je me sentais très inférieur à lui parce que j'avais du mal à gérer et à regarder le match au niveau du terrain, s’est souvenu Gary Neville. C'est en voyant Valverde que j'ai senti pour la première fois que j'étais loin du compte. Ensuite, j'ai entraîné Diego Simeone, et ce jour-là, j'ai eu l'impression qu'il me battait sur tous les plans, avec ses tactiques, son intimidation et ses manières ». La rencontre avec Luis Enrique n’a pas été plus concluante pour celui qui ne s’est plus assis sur un banc depuis son départ de Valence avant la fin de la saison 2015/16.

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