PSG : Une solution trouvée pour empêcher le départ du Qatar ?
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Les dirigeants du PSG semblent désormais bien décidés à quitter le Parc des Princes, faute d'accord avec la mairie de Paris concernant le rachat du bien situé à la porte de Saint-Cloud. Si le club souhaite se focaliser sur la construction d'un nouveau stade, une autre option pourrait exister, lui permettant de gagner du temps.

« C'est trop facile de dire maintenant que le stade n'est plus à vendre. On sait ce que l'on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C'est fini maintenant, on veut bouger du Parc ». Agacé par l’attitude d’Anne Hidalgo et de ses équipes, Nasser Al-Khelaïfi a fait part de son intention de quitter le Parc des Princes. L’état-major qatari souhaite en effet être propriétaire de son stade et s’inspirer des enceintes ultra moderne des concurrents européens du PSG. Plusieurs pistes en Île-de-France ont été évoquées, mais il ne sera pas simple de trouver le lieu idéal pour la construction d’un stade.

La galère d’un nouveau stade

« Il faudrait un alignement des planètes exceptionnel pour trouver un site vraiment viable, notamment en termes d’accessibilité par les transports », analyse pour les Alternatives économiques Guillaume Gouze, consultant au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. « Il faut compter au moins dix ans de procédures, de batailles juridiques contre les recours, de campagnes pour obtenir des collectivités le financement des infrastructures nécessaires », estime pour sa part Jérémy Moulard, chercheur en management du sport à l’Institut des sciences du sport de Lausanne.

Un compromis possible ?

L’idéal serait alors peut-être de voir le PSG et la mairie de Paris s’entendre, après s’être réconciliés, avec par exemple un bail emphytéotique administratif (BEA) de 99 ans. « En échange d’un loyer généralement modique et de la prise en charge des coûts de fonctionnement, un bail emphytéotique de longue durée accorde un droit de quasi-propriété qui donne de la visibilité à long terme et permet d’investir dans l’équipement », ajoute Guillaume Gouze. Une option qui n’est pas écartée par une partie de la mairie de Paris, jugeant celle-ci favorable au PSG. Problème, un tel accord ne permettrait pas au club d'inscrire le stade comme actif à son bilan, mais lui ferait en revanche gagner du temps. 

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