Cette recrue de l’OM a vécu un calvaire
Jean de Teyssière

La carrière d'un footballeur professionnel est parfois sinueuse. Pour certains, comme Faris Moumbagna, elle est loin d'être toute tracée. Si aujourd'hui il est comblé grâce à son transfert à l'OM, ces dernières années ont été très compliquées pour lui, avec des passages en Norvège et Danemark qui ne se sont pas bien passés. Au point de pleurer des jours entiers et penser à arrêter le football.

Héros de tout un peuple lors du quart de finale retour de la Ligue Europa face à Benfica en étant l'unique buteur du match, Faris Moumbagna a dû ressasser longtemps ses années de galère dans le nord de l'Europe. Son but lors du tour précédent a permis à l'OM d'égaliser et de se qualifier aux tirs au but. Un exemple à suivre pour la rencontre de ce jeudi soir, face à l'Atalanta.

«Un soir, je me remets totalement en question et je pleure pendant deux jours»

Dans une interview accordée au Parisien, Faris Moumbagna raconte ses années de galère : « Je m’entraînais avec le physio chaque matin. Quand les deux équipes du groupe pro s’affrontaient en opposition, j’étais sur la ligne de touche à courir… À chaque fois que je rentrais chez moi, j’étais tout seul, loin de ma famille. J’essayais de surmonter tout ce qui se passait dans ma tête. Mais quand vous êtes tout seul, ça fait réfléchir. Il y a eu plusieurs nuits au cours desquelles j’ai pleuré et j’ai pensé à arrêter le foot. Je voulais rentrer au Cameroun. Mon père et mon grand frère essayaient de me remonter le moral. Ce n’était pas une dépression (il souffle) mais c’était dur. Un soir, je me remets totalement en question et je pleure pendant deux jours, sans toucher mon téléphone : « Est-ce que c’est le genre de footballeur que tu veux être ? Est-ce que tu veux abandonner ta carrière après tous ces sacrifices ? » Ma famille s’inquiétait. »

«À la même période, mon agent m’avait abandonné donc j’étais sans agent»

« Finalement, je retourne en Norvège (il était en prêt) et l’attaquant titulaire se blesse. Je parviens à enchaîner, à marquer et à faire de belles prestations. Le match contre Bodo a vraiment tout bouleversé. On avait perdu 5-0 mais ma prestation avait été saluée par Bodo. Un dirigeant avait demandé mon numéro à Amahl Pellegrino. À la même période, mon agent m’avait abandonné donc j’étais sans agent, poursuit l'attaquant de l'OM. Je ne comptais que sur moi. Après le match de Bodo, je rencontre mon nouvel agent avec qui je suis maintenant (Atta Aneke). Il a fait les démarches pour que j’aille à Bodo puis à l’OM. »

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