Mercato - ASSE : Après la Russie, deux très gros projets se placent pour racheter le club !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Alors que le processus de vente de l'ASSE est totalement relancé depuis quelques jours, plusieurs candidats sont en course pour racheter le club stéphanois. Au total, quatre projets, dont trois solides, auraient émergé et leur identité est dévoilée ce vendredi dans les colonnes de L'Equipe.

Le 23 novembre dernier, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo publiaient un communiqué dans lequel ils révélaient que « les garanties juridiques et financières apportées par les candidats sont insuffisantes. » Par conséquent, les offres de Jean-Michel Roussier et Olivier Markarian n'ont pas été retenues, mais la vente de l'ASSE n'est pas pour autant remise en cause. En effet, dans ce même communiqué, les actionnaires du club révélaient que « de nouveaux candidats se sont présentés avec des dossiers qui répondent aux critères demandés par KPMG. » Parmi ces nouveaux candidats, un premier projet a rapidement été révélé par L'Equipe, il s'agit de celui de Roman Dubov, président de Total Sports Investments LLP, une société de capital-risque, qui est déjà propriétaire de plusieurs clubs un peu partout dans le monde. Présent dans les tribunes de Geoffroy-Guichard dimanche pour assister à la défaite de l'ASSE contre le PSG (1-3), Roman Dubov peut s'appuyer sur le soutien du milliardaire russe Sergeï Lomakin, 986e fortune mondiale d'après Forbes. La puissance financière de ce projet ne fait donc aucun doute et TSI a déjà envoyé une lettre d'intention avec la caution bancaire de 100M€ exigée par KPMG, le cabinet d'audit chargé d'éplucher toutes les candidatures. 

Un projet local et un Américain concurrencent Lomakin

Mais le projet russe est loin d'être le seul en course et à présenter de solides garanties. En effet, ces derniers jours, Le Progrès révélait l'existence d'au moins deux autres candidats fortunés, dont l'un avait déjà investi dans un club de football. Dans ses colonnes ce vendredi, L'Equipe dévoile leur identité. Concernant le candidat déjà implanté dans le football, il s'agirait de 777 Partners. Cette société d'investissement privée basée à Miami a déjà racheté 99,9% des parts du Genoa pour 150M€ et vient de placer Andreï Shevchenko sur le banc du club italien. L'entreprise américaine possède également des parts du Séville FC et investit dans des nombreux secteurs. Steven Pasko et Josh Wander, les deux fondateurs de 777 Partners, sont donc à la tête d'une société présentée comme « un mastodonte » par L'Equipe, capable donc de rivaliser avec les moyens du projet russe.

Un autre projet pourrait toutefois tirer son épingle du jeu. En effet, Roland Romeyer a toujours été partisan de l'idée de donner les clés du club à un investisseur de la région quand Bernard Caïazzo a toujours privilégié l'option de vendre l'ASSE à un milliardaire capable de faire passer les Verts dans une autre dimension. Deux visions difficilement conciliables à première vue, et pourtant, selon les informations de L'Equipe, un projet local et puissant pourrait émerger. En effet, l'entreprise Smart Good Things, qui a déjà signé un partenariat de trois avec l'association de l'ASSE Cœur-Vert, pourrait bien passer à l'étape suivante. Serge Bueno, fondateur de cette société spécialisée dans la consommation écologique et solidaire, a récemment déménagé son siège social à Saint-Etienne et refuse de voir l'ASSE cédée à des investisseurs étrangers. Une lettre d'intention devrait d'ailleurs prochainement être transmise au club du Forez. Et l'hypothèse de voir Olivier Markarian intégrer l'aventure n'est pas à exclure. Homme d'affaire de Valence dans la Drôme, Markarian était déjà porteur d'un projet local qui n'a pas convaincu KPMG. Soutenu par une société financière du Luxembourg et par des investisseurs stéphanois, il pourrait donc revenir en force. Et si Olivier Markarian et Serge Bueno trouvent un terrain d'entente pour s'associer, leur projet n'aurait rien à envier à ceux des Russes ou des Américains. Et surtout, l'origine de leurs fonds serait bien plus facilement identifiable. Un gage de sécurité non négligeable aux yeux de KPMG.

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