F1 - Aston Martin : Alonso, la confirmation ou la fuite
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

A quelques jours du début de la saison 2024 de Formule 1, Le 10 Sport vous propose chaque jour la présentation d'une des dix écuries de la grille jusqu'aux premiers tours de roue à Bahreïn le 29 février. Ce dimanche, place à Aston Martin. Surprise de la saison dernière, l'écurie qui appartient à Lawrence Stroll a toutefois vécu une seconde partie de plus compliquée. Cette année, l'équipe dirigée par Mike Krack essaiera de progresser constamment. Condition sine que non pour convaincre Fernando Alonso de rester.

Aston Martin a connu une saison pleine de paradoxes. Surprise des essais hivernaux de Bahreïn, l'écurie de Lawrence Stroll a rapidement confirmé en compétition. Fernando Alonso a ainsi obtenu 5 podiums lors des 6 premières courses. De quoi faire taire les détracteurs qui ne comprenaient pas son choix de quitter Alpine. Deuxième force du plateau derrière Red Bull, Aston Martin s'est ainsi pris à rêver d'une saison historique, confirmant que c'était l'écurie qui avait le plus progressé entre 2022 et 2023... avant de devenir celle qui a le plus régressé sur la saison. En effet, Aston Martin a vu McLaren faire un bon spectaculaire, pendant que Ferrari et Mercedes reprenaient leur rang. Autrement dit, l'équipe de Mike Krack n'a pas su développé convenablement sa monoplace pour conserver ses performances. A l'arrivée Aston Martin a terminé cinquième du classement constructeurs, en grande partie grâce à un Fernando Alonso qui s'est fait une seconde jeunesse à 42 ans. 

Le fait de l'hiver : Aston Martin continue de grandir

Par conséquent, l'enjeu d'Aston Martin sera bien de prouver sa capacité à apporter des évolutions efficaces tout au long de la saison. Et l'écurie de Silverstone dispose d'un tout nouvel atout : le nouveau campus technologique d’AMR. Une usine flambant neuve dans laquelle les ingénieurs peuvent concevoir tous les aspects de la nouvelle monoplace. L'AMR24 est donc la première voiture conçue et construite dans ce campus technologique. Un nouveau pas en avant pour Aston Martin qui projette toujours de devenir l'écurie la plus puissante de la grille, selon les propres dires de Lawrence Stroll, le propriétaire de l'équipe.

Les pilotes : Alonso et Stroll

Une ambition démesurée, mais il peut compter sur Fernando Alonso. Auteur d'une des meilleures saisons de sa très longue carrière (la meilleure avec 2012 selon sa propre analyse), le double champion du monde court toujours après sa 33e victoire, mais a pu ajouter 8 podiums à ses statistiques. Quelques dépassements d'anthologie, ou encore un tour de folie qui aurait pu lui offrir la pole à Monaco ont démontré que malgré ses 42 ans, Fernando Alonso était toujours présent. Mais l'Espagnol est ambitieux et sa situation contractuelle, combinée à l'agitation sur la grille en vue de 2025, font forcément attiser sa soif de victoires. Le baquet de Lewis Hamilton chez Mercedes va forcément l'attirer, tout comme celui de Sergio Pérez chez Red Bull. Il faut dire que l'Espagnol est le seul champion du monde disponible pour 2025. Et cela attire les regards. Mais le natif d'Oviedo est également très pragmatique. Si Aston Martin réalise une saison canon, il n'aura aucune raison de partir. Et il est tout a fait possible d'imaginer qu'Aston Martin lui offre une monoplace plus rapide que Mercedes. Quoi qu'il en soit, Mike Krack, le team principal de l'écurie de Silverstone, a déjà assuré qu'il voulait conserver le double champion du monde. Il faut dire que Fernando Alonso a inscrit 206 des 280 points d'Aston Martin la saison dernière. Mais Lance Stroll n'est pas menacé pour autant... 

L'objectif : Mettre la pression sur les top teams 

Autrement dit, l'objectif pour 2024 sera de poursuivre sa progression. Bien qu'au cours de la saison 2023 Aston Martin ait perdu en performance, les progrès par rapport à 2022 sont considérables. Cinquième avec 280 points, l'écurie de Silverstone ne finit pas très loin de McLaren (302 points), et avec un second pilote qui score plus régulièrement que Lance Stroll, il aurait été envisageable de se rapprocher de Ferrari et Mercedes. Par conséquent, le Canadien sait ce qui lui reste à faire. Avec une monoplace qui progresse et un Stroll qui parvient à inscrire des gros points plus régulièrement, il ne serait pas utopique d'envisager de voir Aston Martin venir titiller les top teams. 

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