F1 - GP d’Australie : Alonso, le drame évité de justesse
Arnaud De Kanel

Le Grand Prix d'Australie 2016 de Formule 1 a été le théâtre d'un incident spectaculaire et évocateur, ramenant les souvenirs d'une tragédie passée au cœur de l'action. Au 17e tour de la course, l'histoire s'est répétée sur le circuit de l'Albert Park alors que Fernando Alonso et Esteban Gutiérrez ont été impliqués dans un accident dévastateur à un endroit marqué par une tragédie remontant quinze ans plus tôt. 

Ce week-end, la Formule 1 est de passage en Australie, terre qui ne rappelle pas que des bons souvenirs à Fernando Alonso. L'Espagnol avait été impliqué dans un très grave accident en 2016 mais il s'en était miraculeusement sorti sans blessures graves. Un miracle donc, d'autant plus que quinze ans plus tôt, un drame n'avait pas pu être évité à cet endroit précis. 

L'accident impressionnant d'Alonso

L'incident s'est produit au même virage où, en 2001, Ralf Schumacher et Jacques Villeneuve avaient été impliqués dans une collision mortelle qui avait coûté la vie à un commissaire de piste. Un lieu où les fantômes du passé se sont rejoués, rappelant la fragilité de la vie sur la piste de course. Dans un enchaînement rapide d'événements, la monoplace de Fernando Alonso a heurté l'arrière de la voiture d'Esteban Gutiérrez, déclenchant une séquence d'événements aussi violents qu'inattendus. La voiture de l'Espagnol a été propulsée contre le mur avant de partir en tonneaux, tournoyant dans un nuage de poussière et de débris avant de s'immobiliser, complètement détruite. Les images de l'accident sont stupéfiantes, laissant chacun retenu son souffle dans l'attente de nouvelles de l'état du pilote espagnol. Miraculeusement, Alonso a émergé de l'épave avec une côte cassée, mais sans blessures graves. Cet incident a non seulement interrompu la course mais a également forcé Alonso à déclarer forfait pour la course suivante à Bahreïn

«J'ai pensé que les tonneaux ne se termineraient jamais»

« Je suis déçu de ne pas avoir terminé la course et marqué des points. Et surtout d'avoir détruit la voiture. Les dégâts sont importants et on a perdu un châssis. On utilisera le second lors de la prochaine course. Mais je suis tout de même heureux d'être là et de parler. A plus de 300 Km/h, on joue sa vie. Et si un de ces tonneaux se termine mal, l'accident peut devenir un grave problème. Mais il vaut mieux tourner la page. C'est difficile de savoir ce qu'il s'est passé. On était très proches (...) J'ai perdu mes repères et j'ai freiné trop tard et je l'ai touché avec l'avant. A 315Km/h, cela peut arriver. Le principal c'est qu'on va bien. Je ne pense pas que ce soit une erreur de Gutiérrez. J'essayais de prendre l'aspiration pour le passer au dernier moment. J'étais masqué par son aileron arrière. Je ressens des douleurs un peu partout. Spécialement aux genoux, car on est secoué à l'intérieur du cockpit à ces vitesses. C'est ce qu'il me fera le plus mal demain. Mais ça ira, je mettrais de la glace. L'accident a été plus violent que celui au Brésil en 2003, j'en suis sûr et certain. J'ai eu peur après le premier impact et quand je suis parti dans les airs. J'ai seulement pensé à bien atterrir, non contre le mur ou sur la tête. J'ai pensé que les tonneaux ne se termineraient jamais. Quand cela a été le cas; j'ai vu un créneau pour sortir de la voiture. Je me suis dit : 'Sors rapidement qu'ils puissent te voir à la maison », avait alors raconté Fernando Alonso après la course. Un miracle. 

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