F1 : Il remplace Gasly et se fait «démolir»
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

En 2019, après seulement 12 courses, Pierre Gasly a été invité à quitter Red Bull pour faire son retour chez Toro Rosso, ancienne écurie AlphaTauri. C'est Alex Albon qui a fait le chemin inverse sans beaucoup plus de réussite. D'ailleurs, il reconnaît qu'il a eu beaucoup de mal à s'adapter à la vie aux côtés de Max Verstappen.

Arrivé chez Red Bull au début de la saison 2019, Pierre Gasly n'aura jamais réussi à convaincre face à l'ogre Max Verstappen. Par conséquent, après seulement 12 courses, le Français a ainsi été invité à retourner chez Toro Rosso, ancienne écurie AlphaTauri. Dans le sens inverse, Alex Albon a débarqué chez Red Bull pour le remplacer. Et bien qu'il ait tenu plus longtemps que Pierre Gasly, l'actuel pilote Williams quittera Red Bull en 2020. Et il reconnaît que l'expérience l'a démoli.

Albon a eu du mal chez Red Bull

« En vérité, pour moi en particulier, la plus grande chose à laquelle il fallait s’habituer était tout ce qui entourait [son rôle de pilote]. Une fois que vous faites partie de cette équipe de haut niveau, les projecteurs sont braqués sur vous, bien plus que chez Toro Rosso. La première course à laquelle je suis allé, c’était en Belgique, et l’attention autour de cet échange [de baquet avec Gasly] était énorme, et chaque erreur, tout ce que vous faites, est critiqué. C’est une place assez chaude.  Au début, j’ai eu du mal à gérer les médias parce que je n’avais pas de manager. Je n’avais personne autour de moi. Donc, en termes de soutien personnel, je n’avais que ma famille. Mais j’y parvenais tout seul. J’allais seul sur les circuit, j’avais mon entraineur pour être honnête, mais nous n’étions que nous deux », assure-t-il dans des propos rapportés par F1Only avant de poursuivre.

«Tout cela a fini par me démolir»

« Il y a aussi cette culture générale de la course. Quand tu es dans une catégorie inférieure, tu es rapide et il n’est pas important de donner des bons commentaires ou de donner une direction avec un leadership. Lorsque j’étais en F3 et F2, je pouvais acquérir de l’expérience, des compétences, vous apprenez à quoi sert une barre anti-roulis ou pour quelle raison vous devez rouler plus avec la voiture. Vous apprenez tous ces termes d’ingénierie en cours de route. Mais en Formule 1, le niveau d’ingénierie est beaucoup plus avancé par rapport à tout ce que j’ai pu faire en Formule 2, et lorsque j’avais des difficultés avec la voiture, que devais je faire ? Dois-je modifier certains paramètres de mon volant ? Cela aidera t-il mon ingénieur de la performance ? Il y a littéralement 30 ou 40 choses différentes à faire pour résoudre un problème et je n’avais aucune connaissance. Je n’avais aucune expérience, je n’avais jamais rencontré ces problèmes auparavant et j’étais vraiment mal préparé. Je n’avais tout simplement pas cette expérience générale de la course. J’ai réalisé à la fin de cette année [2020] que mentalement je n’avais plus d’énergie. Ce qui a également joué un grand rôle, c’est d’essayer d’agir comme si je n’étais pas affecté par cela. Avoir le sourire pour les caméras ou arriver dans le paddock avec le sourire aux lèvres, tout cela a fini par me démolir », ajouter Alex Albon.

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