F1 : Malades, Alonso et Russell racontent leur incroyable calvaire
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Dimanche soir, à l'arrivée du Grand Prix du Qatar, les pilotes étaient unanimes au sujet des conditions extrêmes dans lesquelles ils ont couru cette course. Entre la chaleur, l'humidité, le rythme de course, une piste ultra-rapide et les nombreux arrêts au stand, tout était réuni pour rendre ce GP infernal. Et les pilotes n'ont pas hésité à se confier sur leur calvaire à l'image de Fernando Alonso ou encore George Russell. 

Les pilotes de Formule 1 se souviendront probablement longtemps du Grand Prix du Qatar. Mais pas nécessairement pour une bonne raison. En effet, entre la chaleur importante et le taux d'humidité très élevé dans le désert qatari, les écuries s'attendaient à souffrir, d'autant plus que la piste est très rapide, ce qui laisse peu de répit aux pilotes. Mais en plus de cela, la directive de Pirelli, qui a interdit de parcourir plus de 18 tours avec les pneus médiums pour des raisons de sécurité, a contraint les pilotes à réaliser au moins trois arrêts au stand. Par conséquent, chaque relai se faisait à fond. Un véritable enfer comme le raconte George Russell dans des propos rapportés par Nextgen-auto.com.

«Aujourd’hui, nous avons dépassé la limite de ce qui était acceptable pour conduire»

« Aujourd’hui, nous avons dépassé la limite de ce qui était acceptable pour conduire », lance d’emblée le pilote Mercedes, quatrième à l’arrivée après son accrochage avec Lewis Hamilton dans le premier virage. « Si plus de 50% des pilotes sur la grille disaient qu’ils se sentaient malades, qu’ils ne pouvaient pas conduire, qu’ils étaient sur le point de s’évanouir, et vous ne voudriez pas vous évanouir lorsque vous roulez à 300 km/h en ligne droite, il faut les croire. Et c’est ce que je ressentais à fois. Si ça avait été plus chaud, je pense que j’aurais pris la responsabilité d’abandonner parce que mon corps allait dire stop. C’était une course absolument brutale. De loin la course la plus physique que j’ai jamais vécue. Je me sentais sur le point de m’évanouir dans cette course ; je n’ai jamais vécu quelque chose de pareil auparavant », ajoute George Russell qui reconnaît s’être « senti mal pendant cette course. »

«Oui je m’évanouissais dans la voiture»

Un avis partagé pour Fernando Alonso, sixième du Grand Prix. « C’était difficile car les conditions étaient extrêmes pour tout le monde. Mais mon siège était très chaud et j’ai demandé à ce qu’ils m’envoient quelque chose lors de l’arrêt mais ce n’était pas autorisé apparemment (…) Je pense que pour Lance [Stroll] et moi-même, nous avons tous les deux eu un peu de mal avec la température dans le siège du côté droit. J’ai été comme brûlé dans les 15 premiers tours, alors j’ai même demandé à la radio s’ils pouvaient me jeter de l’eau ou quelque chose comme ça lors de l’arrêt au stand, ce qui n’est apparemment pas autorisé », estime le pilote Aston Martin. Mais c’était encore pire pour son coéquipier Lance Stroll. « Mais je m’en fous (du résultat, NDLR), c’était tellement dur. Ils peignent les virages, vous ne pouvez pas voir la piste, vous êtes étourdi, il fait sombre, votre tension chute et vous vous évanouissez dans la voiture, ces limites de piste sont une blague », s’est agacé le pilote canadien avant d’affirmer avoir été victime de malaises au volant : « Oui je m’évanouissais dans la voiture ». Les pilotes n’ont donc probablement pas hâte de revenir au Qatar.

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