Coupe du monde de rugby : Le XV de France avait un gros problème
Arnaud De Kanel

Eliminé de 'sa' Coupe du monde par l'Afrique du Sud (28-29) il y a un peu plus d'une semaine, le XV de France peine à faire le deuil de cette désillusion. Rien n'a joué en la faveur des Bleus avant et pendant ce tournoi puisque les blessures importantes se sont enchainées et elles ont finalement pesé comme l'on pouvait s'y attendre face à l'effectif armé des Springboks. 

Le rêve s'est terminé de façon brutale pour le XV de France. Du Stade de France aux différentes fan-zones de l'hexagone, un silence de cathédrale régnait au coup de sifflet final. L'euphorie est retombée brutalement, laissant les fans mais surtout les joueurs et le staff désemparés. Si les décisions de Ben O'Keeffe n'ont pas aidé Antoine Dupont et ses coéquipiers, sur le terrain, les Bleus ont failli en deuxième période, bousculés par des remplaçants sud-africains enragés et biens plus impactants que les tricolores. 

Des titulaires diminués 

S'il a pu tenir sa place pour le quart de finale face à l'Afrique du Sud malgré sa fracture maxillo zygomatique, Antoine Dupont n'était pas dans les meilleures dispositions. Et quand on sait l'importance du demi de mêlée dans le jeu de Fabien Galthié, cela a beaucoup pesé. Certes, Dupont a réalisé un très bon match, mais sans cette blessure, il aurait sans doute pu faire les différences qui auraient apporté ce petit point qui manquait aux Bleus. Parmi les autres joueurs présents, Anthony Jelonch, Uini Atonio et Jonathan Danty revenaient également de blessure et n'étaient peut-être pas forcément au top. Cyril Baille, touché face à l'Ecosse en préparation, était quant à lui bien remis face au Boks puisqu'il a inscrit deux essais et qu'il a pesé durant la rencontre. Mais ce qui a également fait la différence, c'est la profondeur de banc. 

Des forfaits importants, des finisseurs pas au niveau 

Le XV de France est l'une des rares équipes qui peut, habituellement, se vanter d'avoir des des remplaçants qui seraient titulaires dans n'importe quelle autre équipe. Habituellement oui, car lorsque Romain Ntamack, Julien Marchand et Paul Willemse ne sont pas là, Fabien Galthié se prive des qualités de finisseurs de Matthieu Jalibert à l'ouverture, mais également de la puissance d'un Peato Mauvaka, pourtant héroïque en tant que titulaire, qui aurait fait du mal à des Boks épuisés en fin de rencontre. Quant à Willemse, sa rentrée aurait soulagé la deuxième ligne française, très sollicitée par la dimension physique sud-africaine. A l'inverse, l'Afrique du Sud a fait la différence grâce à ses entrants. Avec une telle hécatombe, Fabien Galthié et le XV de France partaient avec un très gros désavantage que l'on minimisait mais qui a finalement eu raison de l'aventure des Bleus dans ce Mondial

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