Et si le trash-talking faisait son apparition dans le tennis ?
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Contrairement à bien d'autres sports à l'heure actuelle, le tennis se démarque par une manière bien particulière de se jouer : le silence est demandé dans les tribunes pour respecter la concentration des joueurs. Récemment, un débat s'est ouvert sur les deux circuits concernant l'émergence du "trash-talking" dans le tennis, le chambrage entre adversaires, qui paraît pour l'instant bien loin des valeurs de ce sport.

C'est un débat qui mérite d'être discuté puisque le monde évolue au travers des générations et récemment, plusieurs joueurs ont déclaré être en faveur du trash-talking dans le tennis. A l'image des sports de combat, deux adversaires pourraient alors se chambrer pendant les changements de côté, une pratique qui paraîtrait totalement surprenante aujourd'hui. Mais au fil des décennies, de nombreux joueurs et joueuses ont déjà dû faire face à quelques petits accrochages...

Une nouvelle génération friande

Pour le moment, seuls des joueurs assez jeunes ont donné leur avis sur le trash-talking dans le tennis. La jeune Américaine de 19 ans, Coco Gauff, a d'ailleurs fait une comparaison avec la basketteuse Caitlin Clark, très appréciée des fans pour ce côte-là. « Il pourrait y avoir plus de plaisanteries. Tant que vous ne le prenez pas personnellement. Vous voyez, au basket, les gars se cherchent et après ils vont boire un coup ensemble » a-t-elle déclaré, avant d'être suivie par sa partenaire de double Jessica Pegula, numéro 3 mondiale. 

Mal reçu dans le vestiaire féminin ?

Alors que certaines ont déjà fait part de la mauvaise ambiance qui régnait parfois dans le vestiaire féminin, selon les joueuses il serait bien difficile d'instaurer le trash-talking sans embrouilles. « Je suis partante. Mais je ne sais pas si les femmes pourraient supporter ça. Peut‐être qu’elles prennent les choses un peu plus à cœur, mais du côté des hommes, je suis sûre que cela pourrait fonctionner » a confié Paula Badosa, numéro 2 mondiale il y a un an. Cette culture du trash-talking est peut-être plus réservée aux Etats-Unis et ne plairait pas à tout le monde.

Des traditions difficiles à changer

Depuis des décennies, le tennis est un sport un peu sage où le silence est de mise. L'autre débat lié au trash-talking serait de permettre au public de se déplacer, de parler librement même pendant les échanges. Une chose est sûre, pour moderniser ce sport, il va falloir se battre car ces règles-là semblent bien difficiles à changer. Néanmoins, quand Nick Kyrgios est arrivé sur le devant de la scène, le bad boy australien a fait parler de lui : certains l'adorent mais beaucoup le détestent aussi... Pour le moment, le trash-talking semble être réservé aux matches d'exhibition.

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